Néant moins

Qu’est-ce qu’il y a de pire que le néant ?

Rien.

Ou peut-être que si…

Un rêve déçu.

Une idée perdue.

Il n’y a rien de plus terrible qu’une parole qui s’envole.

Une promesse non tenue.

Une lumière qui s’éteint.

Pas aisé de passer du tout au rien.

Le tout est fait de petits rien.

Alors que le rien n’est fait de “rien du tout”.

Lorsque le néant prend les traits de l’espoir.

Avance masqué.

Se tapit dans le noir.

Ce dernier est brutal, malveillant et sournois.

Il fait mal.

Ce petit bonhomme terne,

Aux airs de ne pas y toucher.

Nous fait souffrir.

C’est un tyran, un vaurien.

Un imposteur, un escroc.

Une grande illusion.

Lorqu’il insinue dans nos pensées naïves,

La graine du possible.

Une réalité fictive.

La chute est vertigineuse.

Car le néant nait en toute chose.

Mais ne se retrouve nulle part.

Nos illusions, nos espoirs, nos rêves.

Disparaissent comme par magie.

Attirés par une immensité sans nom, sans adresse, sans identité.

Telles des lucioles par la nuit.

Nous sommes anéantis.

Aspirés par le vide.

Le trou noir, la page blanche qui reflète l’absence absolue.

“Ceci n’est que la mise en lumière du rien, le néant sous un néon”