On The Hook : le blog qui fait des crochets
Quand le Body pump, le cerveau se vide

Musculation

 

Pour les non-initiés du fitness, du « sport » en salle, le body pump est une sorte de musculation chorégraphiée, de la musculation artistique en d’autre terme.

Des hommes, des femmes, un coach, des poids, des barres d’haltère, une musique punchy et 55 minutes de sueur et de douleur…

Bienvenue à l’usine du stress et des complexes ! Les cours de body pump sont assez révélateurs de notre société consumériste, superficielle, castratrice et créatrice de maux en tout genre.

Chaque poids soulevé à la salle est associé à l’espoir de plaire ou de se plaire. On ne muscle pas que son corps mais aussi son ego mais…Rarement son cerveau.

On y trouve une multitude de profils mais chacun des participants ont un dénominateur commun : une quête d’égo plus ou moins exacerbé, un manque de volonté et une méconnaissance de l’esprit sportif.

Du jeune cadre en mal d’exutoire, pressé jusqu’au zest toute la journée à la bimbo prête à tout pour un corps de rêve afin de bronzer lascivement sur les plages de Punta Cana… Il n’y a que déchéance d’un monde qui vend de l’instantanéité et de l’inutile.

musculation féminine

Le body pump a été crée en 1990 en Nouvelle-Zélande par une société qui répond au doux nom de « Les Mills ». (Les sociétés créent les pratiques sportives maintenant) 

Aujourd’hui, la vague body pump déferle sur le monde. Son crédo est le renforcement musculaire enfin la méthode pour se faire des biscotos en un temps record. Une séance de body pump c’est l’équivalent de 4 séances de musculation à haute intensité.

  • On se croirait dans un argumentaire pour boisson énergétique : une canette de Red Bull = 11 tasses de café.
  • Une séance de bronzage dans notre centre est l’équivalent d’une exposition à une semaine de soleil à Cabourg.
  • Une vente de slips sur le marché: pour deux tangas achetés, on vous offre un caleçon pour monsieur. (Du grand n’importe quoi !)

A force de choisir les raccourcis, on finit par se perdre.

Cette pratique fleurit dans toutes les salles de fitness et semble ravir ses usagers. Cependant, il s’agit d’ un non sens complet du concept même du sport. Le body pump donne un grand coup de pompe aux valeurs traditionnelles véhiculées par le mouvement sportif à savoir : plaisir, passion, ferveur, créativité, technique, interaction avec les autres, écoute et maîtrise de son corps… Dans le body pump, seul le dépassement voire la destruction de soi est acceptée.

Et ce n’est pas en créant des chorégraphies sur des morceaux de 32 mesures que l’on crée un côté ludique ni même un esprit de groupe.

« Personne ne se parle au body pump, il faut aller aux cours de body contact ou de body attaque pour ça ! » -Témoignage d’un body bumper

(A des époques sombres de l’histoire, les mêmes méthodes d’aliénation ont été utilisées dans certains régimes totalitaires)

Je finirai ce pamphlet par une référence cinématographique, le body pump c’est un peu comme crime, arnaque et botanique : un film comique de 55 minutes de Guy Ritchie où c’est Les Mills qui s’enrichit.

Un crime car c’est une activité dangereuse qui peut engendrer de nombreuses complications physiques allant de la déchirure musculaire aux problèmes ligamentaires jusqu’à l’infarctus. Ce n’est pas rare d’entendre un « body bumper » dire qu’il est mort à la fin des séances…

l'effort à plusieurs

Une arnaque :

Il s’agit d’un concept crée sur la base d’activités déjà existantes, assemblées les unes aux autres, à qui on donne un nom tendance et dont on fait la promotion avec des supports marketing standards pour un prix non négligeable…

Le culte du corps

La botanique :

Le plus souvent les femmes “body pumpent” pour devenir de belles plantes. Et l’on voit des filles charger leur barre d’une trentaine de kilos alors qu’elles semblent en peser elles-mêmes à peine 45. Certaines filles ressemblent à des crevettes hypertrophiées.

musculature féminine

Le tout donne un concept absurde qui prit avec un peu distance laisse à sourire. Des hommes, des femmes, un coach, des poids, des barres d’haltère, une musique punchy…Au 21ème siècle, qu’est-ce que Darwin dirait de ça ?

le role de la notation
Un post annoté [Titre à revoir]

le role de la notation

On est mercredi et comme chaque mercredi, je ponds mon odieux post sur l’encore plus odieux Blog Note du Crochet. [Jeu de mot et puis je n’écris pas que le mercredi]

Cette semaine le thème sera : « Note » voilà encore un sujet vaste et passionnant. [Ironie]

Si je vous dis « Note » vous me dites quoi ? A ce qu’il paraît on a toujours plus d’idées derrière son écran que derrière son clavier. [Je défie le lecteur]

Pour ma part lorsque l’on me dit « Note », ma première idée c’est Nadia Comaneci !

[C’est pipo, je veux juste faire un truc différent des autres ! Mais ça te cloue le bec, lecteur, tu ne t’attendais pas à ça]

Non pas que j’ai une passion particulière pour la gymnastique ou une perversion inavouable pour les petits corps pré pubères qui se désarticulent au rythme des coups de fouets de leurs coachs sur des engins de tortures.[Ce n’est pas désagréable à regarder, dommage qu’elles soient si jeunes]

Mais pour ceux et celles qui ont une bonne mémoire ou qui donnent une quelconque valeur à l’histoire du sport.[On titille le lecteur avec un peu de condescendance]

Nadia Comaneci, ce n’est pas que de la gymnastique et des barres parallèles, la Roumanie et Nicolae Ceausescu, c’est surtout la perfection ! [Je laisse entendre que j’ai un âge certain et que j’étale ma culture comme de la confiture]

En effet, au-delà d’un palmarès parsemé de médailles, son nom restera gravé dans nos mémoires pour cette NOTE, ce 10 enfin ces 10 qui furent attribués par sept juges pour sa performance aux barres parallèles aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. [Avec ça le lecteur va pas mourir idiot!]

Et tout ceci, à 14 ans seulement ! Elle est la première gymnaste de l’histoire à obtenir la note parfaite ou inimaginable de 10. Puisque pour la petite histoire, lorsque les juges ont sélectionné la note suprême pour saluer la performance de la petite Nadia, les tableaux de scores ont affiché 1.0 et non 10. Une telle éventualité n’avait jamais été réellement envisagée. Eh oui… Les Jeux Olympiques, ce n’est pas l’école des Fans ! [Petite anecdote qui peut illuminer une soirée, tu passes pour le chaînon manquant entre le sportif et l’intellectuel] [Sans transition, on passe à un moment perso, ça fait sincère]

Pour ma part, je n’ai jamais essayé d’atteindre La NOTE parfaite. Je parle ici de la sanction scolaire ou universitaire, je n’ai jamais fait de gym en compétition.

Pourquoi ? Surement par lâcheté ! De peur de me rendre compte que j’étais peut-être incapable de l’atteindre ou de m’en approcher.

[Pas trop d’auto-flagellation, ça peut lasser]

Néanmoins, à mon corps défendant, il m’est arrivé de l’approcher (cette note suprême) sans même le vouloir, sans même fournir plus d’efforts que d’habitude. Coup de chance, génie intermittent, je ne préfère pas le savoir.

Néanmoins, j’ai un profond respect pour toutes les Nadia qui mettent tout en œuvre pour décrocher la lune malgré les sacrifices, la douleur et l’éventuel échec.

C’est peu glorieux de ma part mais je ne suis pas une Nadia ! Je préfère lézarder sous le soleil. Je ne suis qu’un petit blogueur de merde ! [Une petite baffe de temps en temps, pour que le lecteur s’apitoie]

Je ne suis pas prêt à sacrifier mon petit confort pour obtenir une note parfaite hypothétique. Me dire que j’en suis capable me suffit amplement.

Je suis une graine de 10 ! Et puis c’est tout !

Dire que je voulais commencer ce post par un vibrant :

« Au diable la notation, elle n’est qu’une échelle de valeur froide et inhumaine qui récompense et sanctionne sans discernement. » [Une pseudo phrase philosophique en fin de post, ça mange pas de pain]

Où va le monde sans notation ?

Comment exprimer la perfection de la performance de Nadia Comaneci ? Le risque financier d’un pays ? La consommation énergétique de ton nouvel appart ? Choisir l’endroit où tu vas aller descendre tes pintes de bières ce soir ? [Cascade de questions plus absurdes les unes que les autres]

Sans les notes, on est rien.

Shakespeare a dit: « Be a Note or Note to be » [Mauvaise blague de fin, bravo lecteur si tu es allé jusqu’ici]

Je vous laisse méditer.

Nota Bene : Nadia, la perfection au féminin