On The Hook : le blog qui fait des crochets
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La sélection

the big Lebowski
Faire caca au bureau : c’est une putain d’aventure !

Le meilleur spot pour aller déposer mes petits bronzés à la piscine, c’est sans conteste mon home sweet home. Confort, temps, magazine, tablette, désodorisant, les conditions idéales pour faire décoller sereinement et sans turbulence, mon précieux boeing situé au bout du bout de la piste… Un petit coup de gaz et ça décolle !

Néanmoins, nous ne sommes pas toujours maître de nos intestins et il arrive que notre horloge biologique sonne à des heures indues. Lorsque nous sommes au boulot notamment, les enjeux changent et cette routine anodine devient rapidement un problème. En effet, en dehors de la sphère strictement privée, les matières fécales nous emmerdent.

Et pourtant toutes et tous sans distinction de sexe, de couleur ou encore de religion, nous passons environ 3 ans de notre vie aux toilettes avec près de 2500 passages par an à raison de 6 à 8 fois par jour dont au moins une à deux fois au bureau si vous êtes aux 35 heures.

2 solutions s’offrent à nous : se retenir, souffrir le martyr, assumer les maux de ventre et frôler l’occlusion intestinale ou faire comme 81% des salariés qui défèquent au bureau, nous soulager au boulot à la vue et au su de tous.

toilettes-bureau

Eh oui ! Faire ses besoins au travail reste un tabou au 21 ème siècle malgré son caractère naturel et universel. Le CEO chie, le DAF aussi comme la petite hipster de la compta tout autant voire plus que le connard de commercial, toi aussi lecteur, tu chies !

Tout ce petit monde est un producteur compulsif d’étrons de toute taille et de toute forme. Nous déversons chaque jour des tonnes de merde qui pourraient nous ensevelir si nous n’avions pas nos très chers, hygiéniques et aseptisés toilettes.

Alors pourquoi en faire des caisses pour un des actes les plus essentiels de la vie ?

Pourquoi en faire un putain de mélodrame ? Pourquoi celui qui va se purger de ses péchés culinaires est encore désigné par ses pairs de gros porc, de vieux dégueulasse sans respect ni honneur ? Pourquoi chier au travail reste une honte ? Bon nombre de salariés sont obligés de mentir, d’user de nombreux subterfuges pour vider la boîte à chocolat en toute discrétion.

Quand tu te diriges vers les toilettes, tu as l’impression d’emprunter le couloir de la mort, tout le monde semble le savoir et te jette un regard désapprobateur. Tu baisses la tête et tu essaies de ne croiser personne et si on te demande, tu iras à la photocopieuse, voir un collègue d’un autre service, te balader, te dégourdir les jambes alors qu’il n’y a pas de honte à se dégourdir le colon.

D’autres vont jusqu’à pousser la crotte plus loin, ils changent d’étage pour protéger leur anonymat et pourrir un service qu’ils détestent ou encore usent des toilettes pour les personnes handicapées. Allez aux toilettes est devenu un long chemin de croix pavé de sombres intentions….

bonne soeur toilette

Tu entreras dans les WC tel un ninja, tu prendras le soin de retenir la porte d’entrée pour qu’elle ne claque pas (ne pas éveiller les soupçons), tu feras le tour du propriétaire pour vérifier que tu es le seul et pour t’assurer que quelques détonations ne troubleront pas la sérénité des lieux. Une rafale de kanalchikov  ou de AKK 47 (plus connue sous le nom de mitraillette anale) pourrait avoir des conséquences effroyables dans le milieu professionnel.

Tu choisiras ta cabine, la moins odorante de préférence car chose drôle, seule la merde des autres nous incommode, la notre est supportée sans mal.

Lorsque tu jetteras un œil furtif sur le bassin d’eau claire, tu seras dégoûté comme à l’accoutumé … Un bâtard, un collègue, un fils de p***, peut-être ton DG aura vidangé son intestin sans faire l’économie de tirer la chasse. Il aura simplement raturé cette jolie faïence immaculée ou pire encore, il aura laissé flotter des cadavres mazoutés en cours de décomposition…

toilettes sales

Pose toi la question gros enculé, est-ce que ça te viendrait à l’idée de laisser une telle scène de crime chez toi…?

Putain d’impunité, l’anonymat des toilettes publiques, laisse place à l’expression la plus sombre de l’humanité.

Essayons d’effacer de notre tête, ces images d’horreurs. Tu tireras la chasse et nettoieras au peigne fin enfin à la brosse à chiottes, les traces du crime d’un de tes pairs avec minutie pour enfin satisfaire à ton besoin impérieux. Car si tu y vas, c’est par obligation mais aussi par plaisir…

Tu essaieras de nettoyer la lunette des toilettes avec du PQ car le simple fait de savoir que tout le monde a posé son gros cul à cet endroit t’angoisse. Et si j’attrapais la tourista, une gastro, un furoncle ou même une sorte d’érythème fessier…

Une fois les préliminaires passés, quelle délivrance ! Une sorte de bien-être coupable s’empare de toi en même temps que se dégage ce petit fumet qui te chatouille les narines. Cette sensation est parfois grisante…

Tu seras à la recherche d’un démoulage de cake parfait car il te garantira une économie de temps et l’assurance de garder ton caleçon/slip/tanga voire string impeccable.

Mais tu garderas un œil sur ta montre. Une absence trop longue et tu te ferais griller à tous les coups. Une absence supérieure à 5 minutes est rédhibitoire selon les professionnelles.

Au delà de 5 minutes, c’est la grosse commission – Selon Ginette dame pipi dans une très célèbre gare parisienne

Tu t’assureras de ne rien laisser derrière toi, traces de pneus ou encore portable. Tu te dirigeras vers le lavabo avec la sensation du devoir accompli.

toilette au bureau

Tu te sécheras les mains avec une rigueur quasi militaire. Sache-le, des mains humides, ça trahit toujours !

Chaque jour, c’est la même chose, ce rituel se répète inlassablement…

L’aventure des gogues, c’est un vrai gag de nos sociétés contemporaines.

Toi aussi change de vie et crée ta start up ! – Handjob minute

Je suis ambitieux, j’ai envie de réussir et surtout, je veux être millionnaire comme le prône si bien notre ministre de l’économie, Emmanuel Macron.

Aujourd’hui, il me paraît logique de ne  plus rien espérer des entreprises traditionnelles où les salariés ne sont que des ressources que l’on presse jusqu’au dernier zest pour des cacahuètes. Car au regard, des juteux dividendes, stocks options, retraites-chapeaux ou encore parachutes dorés, nous sommes les dindons d’une farce qui a trop longtemps durée. Harcèlement, dépression ou encore burn out deviennent notre lot quotidien. Le tableau est sombre mais je veux du soleil dans ma vie, c’est pourquoi j’ai voulu créer MON entreprise. Petite, moyenne, grande…Mon entreprise!

J’ai donc pris mon courage à deux mains ou à une main selon les plaisirs de chacun et j’ai créé une start up ! Oui une start up, une petite entreprise à la française qui a pour but de me rapporter un max d’argent (de fierté et d’autonomie… J’ai envie de savoir pour qui et pourquoi je me lève le matin) en un minimum de temps reposant sur une techno simple de mise en relation de personnes. À l’instar de tout ce qui a été fait ces dernières années en fait. Pourquoi réinventer une roue qui tourne bien ?!

C’est quoi les grandes réussites enfin les belles valorisations du moment ? Le bon coin ? Bla bla car ? Uber ? Airbnb ? Jacquie et Michel etc…

Des idées simples mais si utiles dans des pays occidentaux de plus en plus peuplés d’assistés. Au diable la création de valeur ajoutée, vive l’optimisation de la mise en relation de personnes en éradiquant les intermédiaires trop gourmands.

ça coûte pas cher et ça peut rapporter gros…

Ne vous méprenez l’argent n’est pas ma seule motivation. Je veux en parallèle pouvoir aider les gens et c’est sûrement là où mon initiative diverge de 70% des start-ups en incubateur en ce moment. Je souhaite profondément par mon activité rendre le monde meilleur.

C’est en regardant une émission sur le milieu hospitalier et la solitude de nombreux patients handicapés ou en difficulté que cette idée novatrice m’est venue.

La maladie ou l’handicap ne nous fait pas moins Homme, nous avons des besoins, bien que primaire ils sont essentiels à notre subsistance. Par conséquent, pourquoi ne pas créer une appli pour mettre en relation patients et personnes disposées à leur donner du plaisir dans un cadre légal et qui ne contrevient pas aux bonnes mœurs.

Tout de suite, je vous vois penser à de la prostitution et le Code Pénal aussi. Mais  après de longues discussions et recherches avec mes conseillers juridiques nous avons écarté l’idée d’actes sexuels à proprement dit mais la possibilité de promouvoir la prestation de « massages ciblés » à des fins thérapeutiques.

A l’instar d’un Uber Pop, nous essayons de libéraliser et décomplexer une législation française poussiéreuse et peu encline au progrès.

Or ces actes existent déjà en France mais de manière illégale lorsque le personnel hospitalier outrepasse ces fonctions. Le service que nous souhaitons prodiguer à nos clients pourrait être assimilé à une sorte d’assistance sexuelle allégée.

Dans de nombreux pays, notamment en Hollande le statut d’assistant sexuel est légal et est bien encadré : « Il désigne une personne qui prodigue dans le respect une attention sensuelle, érotique ou sexuelle à une personne en situation de handicap ». (Dans le pays d’Hollande, l’assistance sexuelle reste assimilée à de la prostitution malgré les efforts de l’Appas, l’Association pour la promotion de l’accompagnement sexuel)

C’est de là qu’on a créé Handjob minute (pour faire bouger les lignes) … Première appli qui vous tend la main lorsque vous en avez le plus besoin.

C’est simple, nous mettons en relation des individus et le reste se fait en un claquement de doigts. Pour que les patients puissent avoir le choix à l’instar d’un tinder, il y a un système de double consentement entre le patient et l’aidant (la happy hand dans notre jargon).

Nous avons déjà près de 5000 photos de mains dans toute la France. Les mensurations sont indiquées ( pression, taille et épaisseur de doigts, alliances etc…) ainsi que des rubriques (sportives, ouvrières, dactilo, halal etc…). On offre un service de qualité et le patient a un véritable choix ! Main de première main ou de seconde main, il n’a que l’embarras du choix.

Donnez un coup de main et arrondissez vos fins de mois avec Handjob minute.

Notre appli est destinée à tout le monde même si notre cible reste jeune. Si tu branles rien chez toi Handjob minute, c’est pour toi. Prends ta vie ou le vit en main et rejoins nous. C’est un peu racoleur mais ça marche !

Vous allez me dire que ce n’est pas un job comme les autres. Je comprends votre scepticisme voire votre répulsion mais nous répondons à un vrai besoin et nous aidons les personnes en détresse. Toutes et tous nous pouvons connaître le handicap ou la maladie un jour et nous serons bien contents de pouvoir compter sur une « happy hand ».

Selon des recherches médicales, la masturbation et le plaisir qui en découle pourrait améliorer significativement l’état de santé global des patients. Handjob minute, c’est aussi une mission d’utilité publique : réduire la mortalité, distiller du bonheur à tour de bras et donner un coup de pousse à l’économie en créant de l’emploi en France.

Handjob minute, c’est un  professionnalisme sans faille, une expression de la French Touch, du doigté à la française qui mêle innovation et respect de son prochain.

En espérant que vous adhérerez au concept et que vous téléchargerez l’appli, je conclus ce manifeste par un de nos nombreux slogans « tête haute et mains propres » car il n’y a pas de mal ou de honte à faire du bien à son prochain.

Petit bonus, parce qu’on se considère comme les Daft Punk de l’appli…

Vous aussi devenez une Daft Hands :

transilien-grêve
Ce mec m’a fait ma journée ! Un peu d’entrain dans le train

Il ne s’agit pas ici, d’un coming out mais du partage d’un morceau de vie, celui de mon quotidien. Anodin, mais pas commun ou simplement pas aussi commun que je pouvais le penser.

Je vous raconte…

C’est un matin comme un autre, j’attends sur le quai de la gare mais rien ne se passe. 15 minutes, 30 minutes, 45 minutes…Rien !

Pas un train, pas un fourgon de marchandises. Les rails sont déserts mais le quai est bondé. Bienvenue dans le quotidien d’un habitant de la petite couronne qui souhaite regagner la terre promise…Paris.

En guise d’information couvrant le brouhaha de la foule, le sosie vocal de Franky Vincent nous balance d’un ton appliqué mais désinvolte à travers un  vieux haut parleur qui grésille : « Un vol de caténaires ? Ou bien il s’agirait d’enfoirés qui seraient descendus sur la voie et donc foutoire total. Toutes les lignes de train de France et de Navarre sont bloquées pour une durée indéterminée, Tiembè red, pa moli » – Ce genre d’infos passent toujours mieux avec un accent qui fleure bon les vacances.

Je l’ai toujours dit « la bêtise d’une minorité met toujours à mal la volonté du plus grand nombre ».

Tout ça pour dire que cela fait un peu plus d’une heure que j’attends accompagné d’une horde de râleurs qui n’ont qu’une hâte : monter dans le train pour aller au turbin. (C’est dans ce type d’événements que les préjugés sur le travailleur français tombent en désuétude… Le travailleur français d’aujourd’hui aime viscéralement son boulot et enrage à l’idée même d’être en retard…Crise économique oblige ou l’expression de cette exception culturelle française où râler est érigé en véritable sport national ?)

Finalement, le train arrive… Branle bats de combat ! Ça joue des coudes, ça pousse, c’est la loi du plus fort… Chacun part à la chasse pour trouver une place (assise). Femme enceinte, poussette, personnes âgées, tout le monde est logé à la même enseigne, celle de la débrouille et de la roublardise. J’ai vu un mec mettre ses lunettes de soleil (noires) et feindre d’être aveugle en bousculant tout le monde pour pouvoir reposer son séant.

Ah ! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite !

Avec un peu de malice et beaucoup de vice, je m’arrange pour me trouver une place tout confort. J’ouvre un bouquin #OKLM comme disent les jeunes, un recueil de poésie de l’ami Charles (Bukowski), page numéro 114, le titre écrit en gros et en gras « Pédé Pédé Pédé »

Je commence à lire avec un peu de gêne car je sens le regard insistant et curieux de mes compagnons de voyage à l’affût du moindre détail entre deux parties de candy crush ou de world of war.

C’est bon ! Ce n’est qu’un titre de poème … Je ne lis pas aux yeux de tous, 50 nuances d’un noir trop sombre en mouillant ma culotte non plus. Et puis merde, c’est de la littérature !

Bon je continue à lire… Le poème au titre hyper accrocheur me laisse de marbre. Il s’agit plus de divagations d’un alcoolique non repenti plutôt que de belle poésie. Dans ce recueil Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, il faut le dire, on flirte parfois avec le superbe pour souvent tomber dans la fange et la gerbe: 1 poème sur 3 ou 4 est bien. ( Il y a eu peut être un souci de traduction ou simplement un mauvais choix de carburant pour le bon vieux Bukowski qui tournait parfois à la villageoise et à la prostituée low cost)

Je passe au poème suivant et là, tout d’un coup, j’entends une femme en train de crier (dans le train), de hurler enfin de jouir plutôt … Je regarde autour de moi, je vois une certaine stupeur… Tout le monde tourne la tête à droite à gauche, j’en fais de même.

Les cris, les râles sont de plus en plus intenses. Ça tape sec ! L’atmosphère est de plus en plus lourde. Et l’orgie auditive continue.

Au doigt mouillé, il y avait au moins 5 protagonistes. Les deux ménagères de plus de 50 ans en face de moi, roulent des yeux. Cette cacophonie, cette polyphonie corsée se faisait de plus en plus insoutenable. D’où pouvait bien venir ces sons ?

Ils sortaient tout droit du portable d’un mec (25-30 ans), propre sur lui, calé côté fenêtre à quelques mètres de nous.

En mode panoramique, il regardait son écran avec avidité, semblant apprécier grandement le spectacle. Casque vissé sur la tête, il était dans son monde et ne voyait pas que subitement le monde le regardait.

Je l’observe de plus près et je m’aperçois que sa prise casque s’est légèrement débranchée de son portable (Un mouvement malheureux sûrement causé par l’excitation)

Après deux bonnes minutes d’audio porn, ses voisins les plus proches lui firent un signe. Il comprit immédiatement, il enfonça la prise casque et le bruit s’arrêta.

L’expression de son visage était si…. Tellement …. Il fallait le voir pour le croire.Totalement indescriptible !

La honte l’avait complètement sonné, un crochet au menton. Ces yeux étaient vides, son visage livide.

Il prit tout son courage et se leva comme un seul homme. Il se fraya un chemin vers la sortie en fendant la foule sous les regards souvent réprobateurs et parfois goguenards. Il descendit les escaliers 4 à 4 pour se rendre au rez-de-chaussée. (Oui, je prends des trains à deux étages)

À travers la vitre, je le vis descendre au premier arrêt venu, une petite bourgade où tout le monde monte et personne ne descend (le trou du cul du monde)… À peine 10 minutes de trajet, au plus 15 !

En cette matinée de trafic interrompu, d’attente pénible, de retard, de promiscuité malsaine et malodorante, ce mec m’a fait ma journée !

Merci qui ? Merci à toi l’anonyme, amateur de films pour adulte !

clochard-couverture
C’est donc ça la couverture… Sociale ?

C’était un de ces débuts de soirée comme les autres où je marchais le pas léger vers je ne sais quel événement social (Pendaison de crémaillère, fête pour l’exil d’une amie, baby shower arrosée ou encore lancement d’une nouvelle start-up qui va durer six mois…).

J’avais décidé de m’y rendre en transport en commun et comme souvent en heure de pointe, tu te trouves englué dans la masse,  ça grouille, ça pullule …Un troupeau de moutons mais sans berger. Errants dans ce dédale sous-terrain nous tentions tous et toutes de rallier la ligne 11 du métro. J’étais dans ma bulle, je taillais la route sans même m’attarder sur l’activité humaine autour de moi.

Les visages, les éclats de rire, les accents étrangers, les silences pesants, les odeurs de pisse, les pickpocket, les deux rats perdus au milieu de la foule, les yeux brillants de la fille au bonnet noir. Tout glissait sur moi, comme la brise marine en plein été. Rien ne retenait vraiment mon attention…

Jusqu’à ce que je vis à une vingtaine de mètres de moi, cet amas de tissus informe tressaillir. Ça bougeait lentement sur le sol. Des haillons qui semblaient prendre vie à l’instar de ces draps blancs qui virevoltent dans les rues le soir d’Halloween. Ces tissus sales que j’apercevais, ne cachaient vraisemblablement pas la joie et l’innocence des petits fantômes immaculés mais plutôt la détresse d’un homme aux heures les plus sombres de son existence.

Plus je m’approchais, plus mon sentiment était partagé entre curiosité malsaine et indignation. Quel homme peut être réduit à cela ? Au milieu de ce flot ininterrompu de vies: parfois heureuses, parfois brisées mais le plus souvent décentes. Qui était cette boule de tissu humaine ?

Arrivé au plus près, je vis une agitation surprenante là dessous mais pas un centimètre de peau. Que du tissu ! De la matière ouvrière : laine, coton et autres chutes industrielles.

Tout d’un coup, j’entendis une détonation puis deux, puis trois… sourdes, étouffées. Le courant fluide de la foule s’interrompit … Moi aussi. Ce vacarme calfeutré avait sorti le troupeau de sa torpeur. Tout le monde fixa la source de ces bruits. C’était l’amas de tissus !

L’homme qui était là-dessous car il s’agissait bel et bien d’un homme venait de péter et à l’écoute de ses petits râles, il semblait poursuivre son effort, il déféquait en public, au vu et au su de tout le monde.

L’homme-haillons était donc en train de nous chier à la gueule.

Je pressa le pas pour éviter d’avoir à sentir tout le ressenti de cet homme, sans identité et dont la dignité avait sûrement disparu depuis longtemps.

On loue souvent la couverture sociale de notre beau pays mais je peux vous dire que cette couverture, celle qui a croisé mon chemin ce samedi soir d’hiver n’était pas faite du tissu social dont les politiques ne cessent de nous parler à chaque intervention électoraliste.

Tout le monde est un con…

Oui tout le monde est un enfoiré…

Rien de plus exaspérant qu’entendre quelqu’un te soutenir une ineptie en s’appuyant sur « tout le monde le dit ». On utilise à loisir cet argument qui a tout d’un cache misère, l’expression du laissé aller, de la négligence intellectuelle. Si tout le monde le dit, le fait ou le pense, c’est que ça doit être vrai. Raccourci de la pensée et bouclier pour les faibles d’esprit.

Car sans retenue, je peux vous le dire, même l’affirmer « tout le monde » n’est pas l’assurance d’avoir raison, ce n’est pas une référence et pire encore, ce tout le monde est un idiot à l’orgueil hypertrophié qui ne reconnaît jamais au grand jamais ses torts.

Exemple :

La terre est aussi ronde que le cul de  Kim Kardashian – Galilée se basant sur les travaux d’Eratosthène au 17ème siècle.

Ferme ta gueule bouffon, elle est plate comme l’arrière-train de Kate Moss – Mr Tout le monde au 17ème siècle.

Pour rappel, ce fameux tout le monde n’est pas une expression de l’universalité d’un groupement humain mais plutôt celle de la somme des médiocrités.

Il faut le savoir si tout le monde était un génie, on le saurait et surtout, on ne vivrait pas dans une société mal branlée où tout va à vau-l’eau…

Si la plupart d’entre nous, homo sapiens sapiens, avions du bon sens, la vie en commun serait tellement plus simple.

Alors pourquoi, se cacher derrière ce Mr Tout le monde ? Simplement parce qu’il est grand et fort…

Il fait peur lorsqu’il montre ses muscles. La force du nombre, la loi du plus fort : la théorie de l’évolution selon Darwin enfin de la régression. Car la somme des bêtises individuelles n’a que pour résultat une plus grande bêtise collective.

Les mouvements de foule, engendre le plus souvent des dérives et des actes idiots. En effet, étrangement la stupidité se répand plus facilement que l’intelligence et les médias actuels sont une arme de destruction massive en matière de diffusion d’imbécillités.

Pourquoi penser lorsque « tout le monde le fait à votre place » ? Pourquoi penser lorsqu’on le pense pour vous ? Pourquoi aller à l’encontre de ce qui est communément admis ?

Peut-être parce que nous ne sommes pas des moutons enfin cela reste à prouver. Nous avons moins de laine à tondre mais nos prairies sont plus vastes…


Comme emporté par la foule… Qui nous emmène qui nous malmène et nous draine et nous traîne les uns contre les autres !

 

Edith Piaf ou la Zaz 2014 selon les médias…

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sexto sexy
Textos bébé, sextos et more champagne !

Oooohhh qu’il est mignon

On plante le décor, un de tes potes t’annonce une nouvelle fois par texto (ouais c’est comme ça que cela se fait maintenant) que sa femme a accouché il y a une semaine. Comme d’habitude, mensurations et heure d’arrivée du divine enfant sont au programme  avec la photo bien vilaine du lardon en bonus !

texto-naissance

Tu réponds dans la minute sans même regarder la photo du bébé (ils se ressemblent tous d’abord !). Ton pote sera heureux et  convaincu que sa joie est contagieuse.

Tu envoies les félicitations de rigueur fissa en prenant le soin d’individualiser un message que tu as déjà envoyé une bonne dizaine de fois cette année. (Individualisé, j’ai dit ? En fait, pas vraiment !)

Eh hop !  ENVOYE !  J’ai fait mon job de pote…

Tu peux reprendre tes sextos torrides avec une meuf que tu as pécho easy sur un site de rencontre bien sale. (Et oui les cochoncetés appartiennent à ceux qui se lèvent tôt – 9h45 AM – Les autres daleux sont encore dans les bras de Morpheus)

sexto

Pendant ce temps là, ton pote comblé par ta réactivité et ton enthousiasme, se décide à t’harceler avec sa progéniture et  à envoyer illico une nouvelle photo de la prunelle de ses yeux (bah oui, c’est comme ça qu’on fait maintenant …N’attendez pas un faire-part ! )

texto-bébé

Alors que tu étais prêt à te palucher, à te dégourdir le poireau … Tu restes bouche bée en découvrant le cliché.

Vision d’horreur ! Je ne sais pas à qui il ressemble vraiment : le père, la mère, le grand-père en coma artificiel… Mais mon dieu qu’est-ce qu’il est laid ! Il se situe à la croisée des chemins entre E.T et Gollum…

Ils l’ont appelé Ludwig !

Lèpre, petite vérole, Psoriasis, c’était dans un dictionnaire médical qu’il fallait chercher son prénom ! Mais en y réfléchissant bien, Ludwig, ce n’était pas si mauvais que ça. Austère, sombre, obscure … L’avenir du petit est tout tracé !

En bon pote plein de bons sentiments et surtout avec l’envie d’en découdre rapidement avec ma petite courtisane amatrice de Champagne, je répondis à mon pote en usant d’une bonne vieille blague bien éculée (Si vous avez lu autre chose, allez voir l’ophtalmo ou….) :

texto-raté-champagne

Pour tout vous dire, je n’ai jamais expliqué à mon pote ce fameux « Ooops », qui signalait une erreur de destinataire. Car comme vous pouvez le supposer, cette bouteille de champagne n’était vraiment pas pour célébrer la naissance du petit Ludwig. Faut pas gâcher sérieux!

A mon plus grand regret, mon pote est venu le soir même avec son petit monstre et on a ouvert la fameuse bouteille de champ’ que j’avais mise au frais pour ma conquête digitale.

On l’a bien descendue, pendant que le petit nous regardait avec ses yeux envieux, vitreux, hideux… C’est moche la nouvelle technologie !

Weekend Top

essaim d'oiseau
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A la fuite du Spleen

C’est bientôt l’hiver, les feuilles mortes tapissent le sol, le ciel est chargé d’un gris foncé virant au noir.

Le vent souffle, il balaie mon âme. Un sentiment de désolation me traverse.

Enlisé dans l’ombre du jour. Je traverse tel un fantôme, cette période de l’année crépusculaire.

Nous sommes en Novembre.

Les rubriques nécrologiques ne désemplissent pas. Les morts se ramassent à la pelle.

Le froid me saisit et me glace le sang. La nuit se réjouit et gagne du temps. L’empire de l’obscurité étend son territoire à perte de vue.

La vie se fait plus pénible : mes pas plus lourds, mon souffle plus court, le bruit plus sourd.

La pesanteur de mon être se ressent. Un mal être contagieux se propage.

Rien avoir avec la gastro saisonnière, c’est le Spleen. Pire aujourd’hui, qu’hier.

Une sorte de diarrhée morale.

Un état de déprime généralisé. Une mélancolie chronique poussée à son point le plus critique.

Sorte de trou noir aspirant l’individu dans ses pensées les plus sombres. Le plongeant dans les profondeurs des limbes. Une chute sans fin dans le pays des ombres.

Machine infernale qui broie nos âmes. Transformant nos sourires en larmes.

Rien n’est limpide. Tout est teinté d’obscurité. Le passé devient trouble, le présent flou et le futur… Quel futur ?

Je n’en ai cure ! Tout cela m’assassine.

L’ennui mêlé à l’angoisse étreint mon cœur, le temps qui passe me tue à petit feu.

Celui de la cheminée est déjà consumé. Je suis frigorifié !

Mes rêves, mes espoirs disparaissent dans un panache de fumée.

Mon esprit est une prison au plafond pourri et aux murs délabrés. La mort peut-elle m’en libérer ?

Victime des ténèbres je suis en proie aux pires desseins. Mais, d’un coup, je vois l’espoir dans ce noir essaim.

Jetant un œil vitreux par la fenêtre, je me demande si je perds la tête.

Est-ce un mirage ? J’aperçois des corbeaux fendre ces noirs nuages.

Ils volent vers d’autres cieux, vers des terres bénies des dieux ?

Cette migration est le symbole de l’évasion. De la victoire de l’instinct sur la raison.

Ses hordes d’oiseaux filants sous le signe du V me donne l’envie de vivre et de me relever.

C’est peut-être ça, le remède à mon Spleen.

Fuir cet environnement anxiogène qui me mine.

Faire comme l’oiseau.

Ça vie d’air pur un oiseau. Mais jamais rien ne l’empêche d’aller plus haut.

le role de la notation
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Un post annoté [Titre à revoir]

le role de la notation

On est mercredi et comme chaque mercredi, je ponds mon odieux post sur l’encore plus odieux Blog Note du Crochet. [Jeu de mot et puis je n’écris pas que le mercredi]

Cette semaine le thème sera : « Note » voilà encore un sujet vaste et passionnant. [Ironie]

Si je vous dis « Note » vous me dites quoi ? A ce qu’il paraît on a toujours plus d’idées derrière son écran que derrière son clavier. [Je défie le lecteur]

Pour ma part lorsque l’on me dit « Note », ma première idée c’est Nadia Comaneci !

[C’est pipo, je veux juste faire un truc différent des autres ! Mais ça te cloue le bec, lecteur, tu ne t’attendais pas à ça]

Non pas que j’ai une passion particulière pour la gymnastique ou une perversion inavouable pour les petits corps pré pubères qui se désarticulent au rythme des coups de fouets de leurs coachs sur des engins de tortures.[Ce n’est pas désagréable à regarder, dommage qu’elles soient si jeunes]

Mais pour ceux et celles qui ont une bonne mémoire ou qui donnent une quelconque valeur à l’histoire du sport.[On titille le lecteur avec un peu de condescendance]

Nadia Comaneci, ce n’est pas que de la gymnastique et des barres parallèles, la Roumanie et Nicolae Ceausescu, c’est surtout la perfection ! [Je laisse entendre que j’ai un âge certain et que j’étale ma culture comme de la confiture]

En effet, au-delà d’un palmarès parsemé de médailles, son nom restera gravé dans nos mémoires pour cette NOTE, ce 10 enfin ces 10 qui furent attribués par sept juges pour sa performance aux barres parallèles aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. [Avec ça le lecteur va pas mourir idiot!]

Et tout ceci, à 14 ans seulement ! Elle est la première gymnaste de l’histoire à obtenir la note parfaite ou inimaginable de 10. Puisque pour la petite histoire, lorsque les juges ont sélectionné la note suprême pour saluer la performance de la petite Nadia, les tableaux de scores ont affiché 1.0 et non 10. Une telle éventualité n’avait jamais été réellement envisagée. Eh oui… Les Jeux Olympiques, ce n’est pas l’école des Fans ! [Petite anecdote qui peut illuminer une soirée, tu passes pour le chaînon manquant entre le sportif et l’intellectuel] [Sans transition, on passe à un moment perso, ça fait sincère]

Pour ma part, je n’ai jamais essayé d’atteindre La NOTE parfaite. Je parle ici de la sanction scolaire ou universitaire, je n’ai jamais fait de gym en compétition.

Pourquoi ? Surement par lâcheté ! De peur de me rendre compte que j’étais peut-être incapable de l’atteindre ou de m’en approcher.

[Pas trop d’auto-flagellation, ça peut lasser]

Néanmoins, à mon corps défendant, il m’est arrivé de l’approcher (cette note suprême) sans même le vouloir, sans même fournir plus d’efforts que d’habitude. Coup de chance, génie intermittent, je ne préfère pas le savoir.

Néanmoins, j’ai un profond respect pour toutes les Nadia qui mettent tout en œuvre pour décrocher la lune malgré les sacrifices, la douleur et l’éventuel échec.

C’est peu glorieux de ma part mais je ne suis pas une Nadia ! Je préfère lézarder sous le soleil. Je ne suis qu’un petit blogueur de merde ! [Une petite baffe de temps en temps, pour que le lecteur s’apitoie]

Je ne suis pas prêt à sacrifier mon petit confort pour obtenir une note parfaite hypothétique. Me dire que j’en suis capable me suffit amplement.

Je suis une graine de 10 ! Et puis c’est tout !

Dire que je voulais commencer ce post par un vibrant :

« Au diable la notation, elle n’est qu’une échelle de valeur froide et inhumaine qui récompense et sanctionne sans discernement. » [Une pseudo phrase philosophique en fin de post, ça mange pas de pain]

Où va le monde sans notation ?

Comment exprimer la perfection de la performance de Nadia Comaneci ? Le risque financier d’un pays ? La consommation énergétique de ton nouvel appart ? Choisir l’endroit où tu vas aller descendre tes pintes de bières ce soir ? [Cascade de questions plus absurdes les unes que les autres]

Sans les notes, on est rien.

Shakespeare a dit: « Be a Note or Note to be » [Mauvaise blague de fin, bravo lecteur si tu es allé jusqu’ici]

Je vous laisse méditer.

Nota Bene : Nadia, la perfection au féminin

Quand le Body pump, le cerveau se vide

Musculation

 

Pour les non-initiés du fitness, du « sport » en salle, le body pump est une sorte de musculation chorégraphiée, de la musculation artistique en d’autre terme.

Des hommes, des femmes, un coach, des poids, des barres d’haltère, une musique punchy et 55 minutes de sueur et de douleur…

Bienvenue à l’usine du stress et des complexes ! Les cours de body pump sont assez révélateurs de notre société consumériste, superficielle, castratrice et créatrice de maux en tout genre.

Chaque poids soulevé à la salle est associé à l’espoir de plaire ou de se plaire. On ne muscle pas que son corps mais aussi son ego mais…Rarement son cerveau.

On y trouve une multitude de profils mais chacun des participants ont un dénominateur commun : une quête d’égo plus ou moins exacerbé, un manque de volonté et une méconnaissance de l’esprit sportif.

Du jeune cadre en mal d’exutoire, pressé jusqu’au zest toute la journée à la bimbo prête à tout pour un corps de rêve afin de bronzer lascivement sur les plages de Punta Cana… Il n’y a que déchéance d’un monde qui vend de l’instantanéité et de l’inutile.

musculation féminine

Le body pump a été crée en 1990 en Nouvelle-Zélande par une société qui répond au doux nom de « Les Mills ». (Les sociétés créent les pratiques sportives maintenant) 

Aujourd’hui, la vague body pump déferle sur le monde. Son crédo est le renforcement musculaire enfin la méthode pour se faire des biscotos en un temps record. Une séance de body pump c’est l’équivalent de 4 séances de musculation à haute intensité.

  • On se croirait dans un argumentaire pour boisson énergétique : une canette de Red Bull = 11 tasses de café.
  • Une séance de bronzage dans notre centre est l’équivalent d’une exposition à une semaine de soleil à Cabourg.
  • Une vente de slips sur le marché: pour deux tangas achetés, on vous offre un caleçon pour monsieur. (Du grand n’importe quoi !)

A force de choisir les raccourcis, on finit par se perdre.

Cette pratique fleurit dans toutes les salles de fitness et semble ravir ses usagers. Cependant, il s’agit d’ un non sens complet du concept même du sport. Le body pump donne un grand coup de pompe aux valeurs traditionnelles véhiculées par le mouvement sportif à savoir : plaisir, passion, ferveur, créativité, technique, interaction avec les autres, écoute et maîtrise de son corps… Dans le body pump, seul le dépassement voire la destruction de soi est acceptée.

Et ce n’est pas en créant des chorégraphies sur des morceaux de 32 mesures que l’on crée un côté ludique ni même un esprit de groupe.

« Personne ne se parle au body pump, il faut aller aux cours de body contact ou de body attaque pour ça ! » -Témoignage d’un body bumper

(A des époques sombres de l’histoire, les mêmes méthodes d’aliénation ont été utilisées dans certains régimes totalitaires)

Je finirai ce pamphlet par une référence cinématographique, le body pump c’est un peu comme crime, arnaque et botanique : un film comique de 55 minutes de Guy Ritchie où c’est Les Mills qui s’enrichit.

Un crime car c’est une activité dangereuse qui peut engendrer de nombreuses complications physiques allant de la déchirure musculaire aux problèmes ligamentaires jusqu’à l’infarctus. Ce n’est pas rare d’entendre un « body bumper » dire qu’il est mort à la fin des séances…

l'effort à plusieurs

Une arnaque :

Il s’agit d’un concept crée sur la base d’activités déjà existantes, assemblées les unes aux autres, à qui on donne un nom tendance et dont on fait la promotion avec des supports marketing standards pour un prix non négligeable…

Le culte du corps

La botanique :

Le plus souvent les femmes “body pumpent” pour devenir de belles plantes. Et l’on voit des filles charger leur barre d’une trentaine de kilos alors qu’elles semblent en peser elles-mêmes à peine 45. Certaines filles ressemblent à des crevettes hypertrophiées.

musculature féminine

Le tout donne un concept absurde qui prit avec un peu distance laisse à sourire. Des hommes, des femmes, un coach, des poids, des barres d’haltère, une musique punchy…Au 21ème siècle, qu’est-ce que Darwin dirait de ça ?