Attention terrain miné : ” Grenade ” !!!
Hello les amis du Crochet !
Pour la énième fois, je vous propose un crochet made in USA.
A la fois pour ceux qui veulent parfaire leur anglais de la rue, briller en société et jouer les cooool.
Aujourd’hui, je vais vous faire découvrir le terme « Grenade », que l’on prononce « Grenaiiiiiiide ». Ne pas hésiter à froncer les sourcils et esquisser un rictus de désapprobation mélangé avec du dégout en articulant exagérément ce mot.
Très loin de son utilisation guerrière ou nutritionnelle, « la grenade » décrit un individu, le plus souvent de sexe féminin.
Et oui ! Encore et toujours, les expressions américaines ont une teinte misogyne à l’instar de la butterface, du muffin et autre duckface… A dire que ce ne sont que des inventions d’hommes frustrés.
Merci donc à cette frustration masculine qui s’avère très créative et inspire de jolis mots d’humour.
La « grenade » est en fait l’antithèse de la « bombe » (Terme utilisé pour décrire une fille superbe). Bien que dans les deux cas, les idées d’éclat et de soudaineté soient présentes, la « grenade » revêt un sens péjoratif.
(Jouer avec des engins explosifs est dangereux et requière souvent doigté, minutie et courage. Plus encore que la bombe, celui qui dégoupille la grenade est un héros et mérite tous les honneurs)
La « grenade » représente dans un groupe de jolies filles en soirée, celle qui est la moins gâtée par la nature. La plus… Enfin l’épouvantail à moineaux. Cependant, cette dernière a un rôle d’utilité publique, elle est le ciment du groupe : bonne copine, faire-valoir, vestiaire ambulant, elle distrait ses copines etc…
Et parce que dans une idée de bonheur universel, tout le monde doit s’amuser et profiter de la soirée. Implicitement, le groupe est tributaire de la « grenade ». Personne n’agit tant que la cinquième roue crevée du carrosse n’a trouvé rustine à sa jante. Solidarité féminine oblige, on ne laisse jamais une copine seule.
C’est là où dans les groupes de gentlemen ou de douchbags, qu’un membre se porte volontaire ou est porté par ses comparses à l’échafaud. Et ceci pour le bien-être de ses compagnons de régiment.
Une fois, le terrain déminé, c’est aux franc-tireurs d’agir, ils ont le champ libre et s’attaque aux bombes.
« Love is a Battlefield » disait Pat Benatar
Mais le plus souvent, on constate que le sacrifié, celui qui a décidé d’embrasser la cause commune en sautant sur la grenade et sauver les siens; se voit récompenser de son acte de bravoure. Car la grenade n’est pas avare en amabilité et son intensité transcende sans aucune mesure son manque d’explosivité.
De l’autre coté, les compagnons moins téméraires, les tireurs d’Elite. Ceux qui ne sont pas allés au front, eux se voient habituellement sanctionnés en faisant choux blanc. Les bombes ne se désamorcent pas si facilement…
Au final, la « grenade » est une jolie expression car elle cristallise une valeur qui se perd, l’amitié.
A la fois acte de solidarité et de bravoure…
Quelque soit le sexe : seule l’équipe compte.